La crise sociale que traverse actuellement la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), l’un des fleurons de l’économie gabonaise, ne semble vraiment pas de bon augure, pour cette entreprise et partant pour l’économie du pays en général. C’est l’un des principaux enseignements de la conférence de presse organisée par la société minière, le 07 mars dernier à Libreville. Exercice au cours duquel, l’opinion a été édifiée l’étendue des pertes sociales, économiques et financières que charrie ce mouvement d’humeur.
En effet, cette sortie médiatique pilotée par le responsable de la Communication, Aunel Loumba, la directrice des Ressources humaines, Safi Virginius, et le représentant d’Eramet au Gabon, André Massard avait pour but d’édifier l’opinion nationale et internationale sur les conséquences de ce piquet de grève, aux motivations encore inavouées.
Autrement dit, le manque à gagner depuis son déclenchement, le 6 mars 2025 est énorme et lourd. Selon la société, « Cette grève non-encadrée présente un risque majeur pour la sécurité des employés, ainsi que pour les sites industriels stratégiques de l’activité minière ». D’autre part, en tant que moteur du développement socio-économique du Gabon, la Comilog alerte sur les conséquences d’un arrêt prolongé des activités qui mettront en péril les milliers d’emplois, la stabilité de la province du Haut-Ogooué et l’économie nationale. En clair, la Comilog essuie des pertes estimées à deux milliards de francs CFA par jour, renseigne-on.
Par conséquent, la Comilog exprime sa vive inquiétude et déplore cette grève déclenchée par les six syndicats de l’entreprise. L’entreprise se montre d’autant plus surprise de l’attitude de ses partenaires sociaux, alors que le processus de médiation est toujours en cours. « Un protocole d’accord pour la médiation, d’une durée de deux mois, a pourtant été signé le 30 décembre 2024, et arrivé à expiration le 27 février 2025, sans que l’ensemble des revendications n’ait été traité », déplore le responsable de la Communication, Aunel Loumba. Avant de réitérer que « Si le droit de grève est légitime, il doit être exercé dans un cadre légal garantissant une issue constructive pour toutes les parties prenantes ». Fort de tous ces éléments, la Comilog appelle néanmoins ses partenaires sociaux à renouer rapidement le dialogue, afin d’aboutir à une solution équilibrée, dans l’intérêt des salariés, de l’entreprise et du pays.