Le rapatriement des Fonds de remise en État des sites pétroliers (RES) est un dossier bien inflammable. Il a toujours été sujet de discorde entre les gouvernements et les acteurs du secteur pétrolier. Cela, dans le cadre où ces derniers se doivent de constituer les provisions nécessaires à la remise en état des sites à la fin de leur exploitation. Une mesure qui ne semble guère à leur goût et par conséquent, ignorée.
C’est dans ce cadre le ministre de l’Économie et des Participations, Mark-Alexandre Doumba a ouvert les travaux d’une réunion consacrée à ce rapatriement des Fonds de remise en état des sites pétroliers (RES). Cet événement a réuni l’ensemble des parties prenantes, dont le représentant de la Chambre de commerce des États-Unis, qui joue un rôle clé dans la coordination et la facilitation des échanges entre les différents acteurs impliqués dans la convention de remise en état des sites pétroliers.
Le ministre, dans son allocution de circonstance, a insisté sur la nécessité de finaliser cette réforme d’ici le 30 avril 2025, conformément aux engagements pris lors des discussions de Washington DC en octobre 2024. Il a également rappelé la position ferme des Chefs d’État de la CEMAC, réaffirmée lors de leur session extraordinaire du 16 décembre 2024 à Yaoundé. À savoir, l’application intégrale de la réglementation des changes en lien avec le rapatriement des devises par les opérateurs économiques et plus particulièrement la signature des conventions de comptes séquestres pour les fonds RES.
Pour la bonne gouverne, le Fonds de remise en état des sites pétroliers (RES) est une réserve financière que les entreprises extractives sont tenues de constituer annuellement afin de garantir la réhabilitation des sites après exploitation. Dans la zone CEMAC, ces fonds sont estimés entre 3 000 et 6 000 milliards FCFA et sont encore majoritairement détenus dans des établissements bancaires internationaux.
Le rapatriement de ces fonds vers la BEAC constitue un enjeu stratégique majeur. Il vise à renforcer les réserves de change de la région et à accroître sa capacité, notamment celle du Gabon, à mobiliser des ressources supplémentaires pour financer ses projets de développement.
Avec le ministère de l’Economie