La Gabonaise doit cesser d’être une simple figurante, ou du moins, une spectatrice résignée du débat et du jeu politique en cours dans le pays. C’est la substance de la conférence de presse organisée par le député de la transition, Pépécy Ogouliguendé, le 30 mai 2025. Une rencontre placée sous le thème : « Participation politique des femmes au Gabon », enjeux, défis et perspectives pour les prochaines échéances électorales.
Plus qu’un cri de cœur, il s’agit là d’une approche pragmatiste visant une prise conscience des femmes pour leur implication dans l’évolution de la société. « Si pour la première fois, il y a le quota minimum de 30 % des femmes dans le code électoral, c’est grâce à la bataille acharnée des femmes lors de la transition », a déclaré Pépécy Ogouliguendé. Non sans préconiser que cet acquis ne devrait pas amener les femmes à dormir sur ces lauriers. « Nous devons continuer d’affiner les textes notamment la loi sur les parties politiques qui doit reprendre ses dispositions et également les autres réformes ».
La présence sur le terrain demeure un impératif
La gente féminine avertie de la menace, elle se doit désormais de construire sa légitimé, sa crédibilité ainsi que son réseau. Selon Mme Ogouligné, cette approche est très importante. Outre la présence sur les réseaux sociaux, pour se bâtir une image, les femmes doivent également assurer leur présence sur le terrain. Ce, du fait qu’elles ont grandement besoin des électeurs réels. Et pour ce faire, la proximité avec ces derniers et surtout avec les femmes reste de mise. Il s’agit en effet d’avoir régulièrement des rencontres avec les femmes pour bâtir également un réseau.
L’importance des réseaux
Citant son exemple, Pépécy Ogouliguendé n’a pas manqué de remercier le parrainage de ses ainées. Certes le réseau a été galvaudé. Car, nul ne peut atteindre certains niveaux de leadership sans réseau. « Vous avez besoin de personne pour vous introduire pour vous conseiller pour vous accompagner pour vous soutenir et je rends grâce à mes aînées qui m’ont, à plusieurs reprises tendues la main, et accompagné. C’est grâce à ces artifices j’ai pu atteindre ce niveau de leadership. Ce qui n’était pas facile et qui n’est toujours pas facile. Parce que lorsque vous êtes visible, il faut aussi vous préparer à ce que vous receviez des cailloux des quolibets ».
Une seule main ne peut pas attacher un paquet
Pépécy Ogouliguendé invite également femmes à franchir le mur de l’exclusion. Car, leur partenaires hommes ne sont pas prêtent à leur céder la place. Et pour ce faire, elles sont obligées de développer des stratégies pour pouvoir faire face à toutes ces adversités. Car, comme le dit une vieille sagesse, « Une seule main ne peut pas attacher un paquet ».
En outre, « Nous ne sommes pas obligés de nous aimer. Mais pour des causes communes, nous devons être capable de créer des alliances compétitives. En clair, les femmes doivent dépasser leur niveau émotionnel. C’est dire que pour la construction de ces réseaux forts, nous allons travailler pour revoir les textes », a-t-elle préconisé. Les femmes se doivent donc d’avoir les réseaux puissants. Autrement dit, « la construction des réseaux forts nécessite des synergies d’actions. Il s’agit d’une véritable course contre la montre. Car, le pouvoir est en train de se s’organiser sans nous. Et pour ne pas rater le train de l’histoire, les femmes ont ainsi obligation de se mouvoir davantage afin de sortir de l’immobilisme dont elle sont en proie ».
