L’Etat gabonais et Eramet-Comilog se sont lancés un énorme défi. Il consiste à répondre à la question brûlante du manque d’eau à Moanda en 2025, avec le lancement de 11 forages industriels. L’initiative s’inscrit dans le cadre du partenariat matérialisé par le Fonds RSE. Résultats des courses, les travaux lancés et la visite de terrain des premiers forages industriels révèle que le potentiel est là.
Pour s’assurer du bon déroulement du projet, le 16 janvier dernier, l’Administrateur directeur général de la Comilog, accompagné du Directeur du développement durable, a effectué une visite du chantier des onze forages industriels destinés à augmenter la capacité en eau de la ville de Moanda.
Pour rappel, l’initiative voit le jour au cours de la seconde moitié de l’année 2024, lors des séances de dialogue communautaire, où une exigence de la démarche RSE tenues par la Comilog dans les 20 quartiers de Moanda et alentours, mais aussi durant les visites officielles des autorités de la République gabonaise dont celle du président de la Transition dans la même période, que les populations ont soulevé la question d’insuffisance en eau comme étant une des grandes priorités de l’heure, à côté de l’éclairage, de l’emploi et de l’accès au financement pour l’entrepreneuriat.
Le Docteur Albert Szent-Györgyi, médecin et découvreur de la vitamine n’avait pas tort lorsqu’il disait que : « L’eau est la matière et la matrice de la vie, sa mère et son milieu. Il n’y a pas de vie sans eau. » C’est pourquoi, pour apporter un début de solution à cette question de l’eau, l’Etat gabonais et son partenaire Eramet-Comilog, fort de sa feuille de route RSE, Act For Positive Mining, ont lancé en décembre dernier un projet de 11 forages industriels dans la ville de Moanda, dont la production est destinée à être renvoyée dans le réseau SEEG de la ville pour augmenter la capacité en fourniture d’eau aux populations.
Moanda est une ville qui a évolué très rapidement pour atteindre 70000 habitants en 2020. L’on parle à présent d’une population avoisinant les 80000 habitants voire plus, avec un besoin en eau proche de 640 mètres cubes par heure, tandis que la capacité actuelle est restée à environ 350 mètres cubes par heure avec un réseau de distribution insuffisant.
Le lancement de ces 11 forages industriels est censé apporter une augmentation d’environ 110 mètres cubes heures de la capacité en fourniture d’eau de la ville. L’eau sera analysée par les services compétents du CIRMF et de la SEEG, puis traitée via des stations de traitement sur les sites de production et renvoyée vers les points de stockage de la SEEG par le réseau de raccordement complémentaire compris dans ce projet.
Sachant que le manque à gagner est d’environ 300 mètres cubes heures, ce projet est une première étape dans le processus, puis suivront d’autres solutions en études, en attendant la réalisation du grand projet prévu par la SEEG pour aller chercher l’eau à l’Ogooué.
Pour l’heure, il s’agit de parer au plus pressé d’ici la fin de l’année 2025. Ce projet financé par le Fonds RSE, fruit du partenariat Etat gabonais et Eramet-Comilog, a été décidé lors de la cession d’octobre 2024 du Comité de Gestion Partenariale. Il s’agit d’un des organes de gouvernance du Fonds RSE, dans lequel siègent un Conseiller Spécial du Président, les représentants des ministres des mines, de l’économie et des participations, de l’intérieur, et d’Eramet-Comilog.
Il est soutenu sur le terrain par deux experts du ministère de l’énergie et des ressources hydrauliques et de la SEEG, avec le concours des équipes de la Comilog, en vue de conduire le projet selon les normes et bonnes pratiques dans le secteur de l’eau au Gabon.