C’est loin d’être un tabou et encore moins une campagne de médisance. L’offre énergétique au Gabon est déficitaire depuis plus d’une décennie. Une situation consécutive entre autres à l’obsolescence de l’outil de production, à une dette abyssale, à l’insuffisance des infrastructures (transport et électricité), ainsi qu’au manque de financements majeurs dans le secteur avec pour conséquences directes, de récurrents délestages qui pénalisent les ménages, les administrations et les activités opérateurs économiques.
Préoccupées de la situation, les autorités de la transition feu de tout bois pour ramener la tendance à la normale. Dans ce cadre que le Premier ministre, Raymond Ndong Sima a récemment présidé une séance de travail avec une délégation de Gabon Power Company (GPC), filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) spécialisé dans la réalisation des études, la conception, la construction et l’exploitation d’infrastructure de production d’énergie et d’eau.

A la faveur de cette rencontre, le Directeur général, Philippe Jr Ossoucah, a présenté l’état d’avancement des projets pilotés par la GPC dans les secteur eau et énergie. Il s’agit notamment des projets IPP Owendo, une centrale à gaz d’une capacité de 120 MW ; la centrale hydroélectrique de Ngoulmendjim avec 82 MW et le projet de construction de l’usine de traitement d’eau Ntoum 7 d’une capacité de 130.000 m3 « Aujourd’hui, il était question de voir les actions qu’on doit avoir avec le gouvernement pour accélérer la mise en œuvre de ces projets prioritaires du gouvernement », a indiqué Philippe Jr Ossoucah. Avant de préciser que le projet de construction de la centrale à gaz d’Owendo.
Selon lui, les travaux du projet IPP Owendo devraient débuter au cours de la saison sèche à venir. Dans ce cadre, « GPC a mené des discussions avec les populations qui vivent dans l’emprise du site. Nos partenaires techniques et financiers demandent certaines garanties. Le Premier Ministre a tenu à les rassurer sur la sécurité qu’ils ont à investir dans le secteur de l’énergie au Gabon », a souligné Philippe Junior Ossoucah.
Ces différents travaux estimés à plus de 500 milliards de francs CFA, ont pour objectif principal de participer au développement de l’offre énergétique dans le grand Libreville. En outre, à travers ces infrastructures, « les promoteurs prévoient la mise en place d’une solution efficiente et pérenne en remplacement des groupes en location. La signature dans quelques semaines des différents avenants est un signe majeur de la volonté des autorités du pays d’offrir aux populations une énergie abondante. C’est de l’énergie additionnelle sur le réseau actuel. Les populations seront soulagées. Ce sont des gros investissements qui nécessitent des gros moyens financiers », a-t-il rassuré.
Pour rappel, la demande actuelle de l’énergie électrique au Gabon est estimée à 11.000 megawatts. Tandis que l’offre actuelle est de 704 megawatts. Ce qui représente un déficit d’à peu près, 40%, indiquent les sources officielles. Sur la période 2024-2026, le Gabon compte investir 1134,5 milliards FCFA pour la réalisation des projets d’énergie électrique dans le pays, à raison de 378,1 milliards de FCFA chaque année.