Au Gabon, le gouvernement est sous-pression. Du fait de la crise énergétique qui frappe le pays depuis quelques temps et plongeant les populations dans le désarroi. Le sujet était au cœur d’une audience accordée par le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, au ministre de l’Energie, Séraphin Akoure Davin et élargie aux principaux acteurs du secteur, ce 03 janvier 2025.
En effet, la capitale Libreville, ainsi que la plupart des localités de l’intérieure du pays font face à une crise énergétique sans précédent, qui se traduit par des perturbations dans la desserte en électricité. Pour juguler la crise, un système de délestage des délestages rotatifs d’une durée moyenne de 3 heures, 2 à 3 fois par jour a été mis en place par la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG)
A la faveur de cette audience, les acteurs dudit secteur ont fait un compte rendu de la situation à l’origine de l’interruption récurrente de l’électricité dans le Grand Libreville et ses environs, au chef de l’Etat. Avant de proposer des solutions d’urgence sur le court et moyen terme.
Ces solutions consistent essentiellement au renouvellement et à la maintenance des équipements techniques, ainsi qu’à la mise à contribution dans l’urgence d’une structure dédiée qui aura pour mission de faire un appoint afin de combler le gap dans la fourniture en électricité à travers la capitale.
A long terme, la construction du grand barrage de Booué permettra d’améliorer la fourniture en énergie. Préoccupé par la gêne occasionnée dans les ménages par ces délestages récurrents, le président de la République a insisté sur la nécessité et l’importance de couvrir les besoins des populations en eau et en électricité et instruit le membre du gouvernement de trouver des solutions fiables et pérennes afin de résoudre définitivement cette crise.
Une offre en énergie largement inférieure à la demande nationale
Les besoins énergétiques du Gabon sont estimés à 11.000 mégawatts. Or, les capacités énergétiques actuelles sont de 704 MW dont 380 MW d’origine thermique. Ils représentent respectivement 54% et 46% de l’énergie électrique produite. Pour juguler la crise, le gouvernement de la transition a inscrit le secteur énergétique au rang des infrastructures stratégiques du pays dans le Plan national du développement de la transition. Et que la crise énergétique que connait le pays actuellement n’est pas de bon augure pour le chantier de reconstruction du pays.
Sur la période 2024-2026, le gouvernement de la Transition entend améliorer l’offre des services énergétiques pour satisfaire le bien-être des citoyens et soutenir le développement économique du Gabon. Pour ce faire, il s’appuiera sur la mise en œuvre du Plan sectoriel électricité (PSE), s’articulant autour de cinq axes stratégiques majeurs : amélioration de la gouvernance du secteur ; développement d’une offre énergétique abondante, compétitive et durable ; accroissement de l’accès aux services de l’électricité (accès universel) ; mise en place d’un marché national de l’électricité connecté aux marchés sous-régionaux et promotion de l’efficacité énergétique