Pour certains pays, les droits de douane sur les biens importés représentaient plus de 40 % des recettes fiscales totales. Ce qui met en évidence, la forte dépendance du gouvernement vis-à-vis du commerce international pour son financement. Dans les cas extrêmes, comme à Sao Tomé-et-Principe, les droits de douane ont contribué à 100 % des recettes fiscales.
Répartition des droits de douane en pourcentage des recettes fiscales (Statista, 2020)

Les droits de douane : une source de revenus essentielle en Afrique
Sur tout le continent, les droits de douane restent une source majeure de recettes fiscales. Dans 15 pays africains, plus de 40 % des recettes fiscales en 2020 provenaient des droits de douane, tandis que dans 24 pays, les droits de douane y contribuaient à plus de 30 %.
Il convient de noter que dans des pays comme le Bénin, la Gambie et le Lesotho, les droits de douane représentaient plus de 60 % des recettes fiscales totales. Cette dépendance souligne la structure économique de ces pays, où les droits d’importation constituent une source de financement essentielle pour les opérations gouvernementales. Dans 15 pays africains, plus de 40 % des recettes fiscales en 2020 provenaient des droits de douane
Dans le cas du Gabon, la douane est le deuxième secteur, après les impôts sur lequel, l’Etat compte pour assurer ses ressources budgétaires. En 2024 par exemple, la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI), indique avoir réalisé une mobilisation record de 496,29 milliards de FCFA. Surpassant de 58,29 milliards de FCFA des prévisions de la loi des finances initiales. Soit un taux de réalisation de de 113, 31%.
Défis et considérations
Bien que les droits de douane fournissent des revenus essentiels, une dépendance excessive à leur égard présente des défis. Les pays qui dépendent fortement des taxes à l’importation risquent de connaître une instabilité financière en cas de ralentissement économique, de perturbations commerciales ou de crises de la chaîne d’approvisionnement mondiale.
Il est également nécessaire de diversifier la fiscalité, en veillant à ce que les gouvernements ne dépendent pas uniquement des importations mais développent plutôt des assiettes fiscales nationales plus solides. La structure fiscale de l’Afrique varie considérablement d’un pays à l’autre, les droits de douane constituant la principale source de revenus pour plusieurs économies. Bien que bénéfiques, la forte dépendance à l’égard de ces taxes souligne la nécessité d’un changement de politique vers des systèmes fiscaux diversifiés capables de soutenir la croissance économique à long terme et la stabilité financière.
Avec businessinsider.com