A en croire le ministère de l’Économie et des Participations, c’est le fruit d’une consultation entamée depuis plusieurs semaines avec les acteurs du secteur pétrolier. C’est la date du 26 avril qui est avancée. C’était au sortir d’une réunion entre le ministre de l’Économie et des Participations, Mark Alexandre Doumba et les représentants du secteur pétrolier, le 16 avril 2025.
De manière spécifique, cette convention vise à garantir la réhabilitation des zones exploitées en fin d’activité, dans une logique de développement durable. Pour ce faire, conformément à leurs engagements contractuels, les entreprises concernées devront domicilier ces fonds à la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). L’on renseigne également que cette convention permettra de financer des projets de développement durable, tout en assurant une meilleure gestion de l’environnement.
Lors de cette rencontre, les échanges ont également porté sur un accord bilatéral stratégique. Le ministère de l’Économie indique que les discussions avancent positivement. Cette étape marque un tournant dans la coopération entre l’État et les opérateurs pétroliers, au service d’une croissance inclusive et responsable.
Pour rappel, lors d’une tenue au mois de février 2025, le ministre gabonais de l’Économie et des Participations, Marc-Alexandre Doumba, ne s’était pas embarrassé de scrupules pour rappeler la nécessité de finaliser cette réforme d’ici le 30 avril 2025, conformément aux engagements pris lors des discussions de Washington DC en octobre 2024 entre les multinationales minières et pétrolières et les États de la CEMAC.
En raison de son rôle clé dans la coordination et la facilitation des échanges entre les différents acteurs, notamment les multinationales minières et pétrolières, impliquées dans la convention de remise en état des sites pétroliers, la Chambre de commerce des Etats-Unis a été invitée à prendre part aux travaux de Libreville dédiés au rapatriement des fonds en état des sites miniers en zone CEMAC.
Le rapatriement de ces fonds vers la BEAC constitue un enjeu stratégique majeur visant à renforcer les réserves de changes de la région CEMAC d’une part, et d’autre part, à accroître la capacité du Gabon, à mobiliser des ressources supplémentaires pour le financement de ses projets de développement.
Le Fonds de Remise en État des Sites pétroliers (RES) est une réserve financière que les compagnies minières et pétro-gazières sont tenues de constituer annuellement afin de garantir la réhabilitation des sites après exploitation. Dans la zone CEMAC, ces fonds représentent un butin estimé entre 3 000 et 6 000 milliards FCFA et sont encore majoritairement détenus dans des établissements bancaires internationaux.