Afin de gommer les aspérités budgétaires actuelles, le gouvernement a adopté une politique budgétaire axée sur l’optimisation de la mobilisation des recettes budgétaires et une dépense publique plus efficiente. Ainsi, sur la période 2025 – 2027, les recettes et les dépenses de l’Etat s’établiraient en moyenne à 3.850,9 milliards de FCFA. D’une part, ces recettes projetées comprennent en moyenne 2.824,6 milliards de FCFA pour les recettes du budget de l’Etat et de 1.026,3 milliards de FCFA pour les ressources de financement et de trésorerie.
Pour les recettes intérieures, elles seraient impactées par le repli des recettes pétrolières (à 977,8 milliards de FCFA en moyenne), en dépit des performances des recettes hors pétrole (1.570,3 milliards de FCFA). Les recettes affectées se situeraient en moyenne à 276,3 milliards de FCFA. Entre 2025 et 2027, les ressources de financement et de trésorerie reculeraient pour s’établir à 630,7 milliards de FCFA à l’horizon 2027, en raison du repli des appuis budgétaires malgré la hausse des émissions.
D’autre part, les dépenses de l’Etat projetées se composent en moyenne de 2.759,9 milliards de FCFA pour les dépenses du budget de l’Etat et de 1.091,0 milliards de FCFA pour les charges de trésorerie et de financement.
En poursuivant le principe d’orthodoxie et de transparence, les dépenses courantes se situeraient en moyenne à 1.670,6 milliards de FCFA sur la période. Elles seront composées de : dépenses de personnel, 783,2 milliards de FCFA ; dépenses de biens et services : 396,6 milliards de FCFA et des dépenses de transfert de 490,8 milliards de FCFA.
Quant aux dépenses d’investissement, elles s’établiraient en moyenne à 431,7 milliards de FCFA réparties en 317,3 milliards de FCFA en ressources gabonaises et 114,4 milliards de FCFA en ressources extérieures. Les intérêts sur la dette s’élèveraient à 329,2 milliards de FCFA dont 138,8 milliards de FCFA pour la dette intérieure et 190,4 milliards de FCFA pour la dette extérieure.
Les autres dépenses se stabiliseraient à 52,1 milliards de FCFA notamment pour la charge liée au contentieux et à la restructuration des entreprises. Les charges de financement et de trésorerie se situeraient à 1.091,0 milliards de FCFA, résultant essentiellement de la réduction des arriérés pour un montant moyen de 198,4 milliards de FCFA et du règlement des amortissements sur dette de 880,4 milliards de FCFA.
Sur la période 2025 – 2027, la surveillance multilatérale se traduirait par : une amélioration du solde budgétaire de référence avec un retour à un solde moyen positif de 1,2% du PIB entre 2025 et 2027 contre un déficit de 4,1% du PIB sur la période 2022 – 2024 ; une atténuation du déficit primaire hors -pétrole de 12,1% du PIB Hors -pétrole sur la période 2025 – 2027à 5,3% du PIB Hors -pétrole.
A cela s’ajoutent un renforcement de la couverture fiscale avec un taux de pression fiscale passant de 13,8% du PIB en 2022 – 2024 à 14,1% du PIB sur la période 2025 – 2027 ; une maitrise de l’endettement à un taux moyen de 51,1% contre 56,9% sur les trois dernières années et une inflation contenue à 2,4%. Le gouvernement estime d’ailleurs à cet effet, que le pays ne devrait pas accumuler d’arriérés de paiement sur la période sous-revue.