Henri Claude Oyima, le nouveau ministre gabonais de l’Economie et de Finances annonce les couleurs. Dans le cadre de sa gouvernance, il préconise une refonte radicale du processus budgétaire national, dénonçant ainsi au passage, les pratiques passées souvent jugées inefficaces, voire trompeuses. Cette nouvelle approche a été expliquée ce 17 juin 2025, à l’ouverture de la 14ème session du Cadre permanent de concertation des Trésors publics (CPC-TP) de la CEMAC ici à Libreville. Ces travaux placés sous le thème « Réformes fiscales et pérennité du marché des valeurs du Trésor de la CEMAC », réunissent les principaux acteurs des finances publiques, du secteur bancaire et des marchés financiers de la sous-région prennent part à cette rencontre.
Bien introduit dans les arcanes de la finance, Henri Claude Oyima, le nouveau patron de l’économie gabonaise estime que les lois de finances actuelles sont fréquemment élaborées sur des bases irréalistes, voire abusives, ce qui compromet la bonne gestion des ressources publiques et la stabilité économique du pays.
Pour remédier à cette situation, « il préconise l’organisation régulière de conférences budgétaires réunissant ministères sectoriels et experts du ministère du Budget afin d’évaluer de manière rigoureuse et réaliste les besoins financiers de chaque secteur ». Selon lui, « Cette démarche innovante vise à ajuster les prévisions budgétaires aux réalités économiques nationales, favorisant ainsi la transparence, la rigueur et la performance dans la gestion des finances publiques. En renforçant la crédibilité du budget de l’État, elle devrait permettre d’éviter les déficits artificiels qui pèsent lourdement sur l’économie gabonaise ».
Et d’ajouter, « Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large de réformes structurelles engagées par le Gabon, notamment dans le cadre de sa coopération avec le Fonds monétaire international (FMI), qui exige une meilleure gouvernance financière ».
La proposition d’Henri Claude Oyima pourrait donc marquer un tournant décisif vers une gestion budgétaire plus saine et responsable, gage de confiance pour les partenaires internationaux et les citoyens. En mettant fin aux habitudes budgétaires obsolètes, le Gabon cherche à moderniser son appareil d’État et à mieux répondre aux défis économiques contemporains.