Le plus dur pour un dirigeant sortant, a toujours été de défendre son bilan. Ce, du fait que l’épreuve constitue régulièrement le point d’ancrage des ses adversaires pour l’ébranler voir le déstabiliser. Tel n’est apparemment pas le cas pour Brice Clotaire Oligui Nguema, qui brigue la magistrature suprême du Gabon, après une transition de 18 mois. A son actif, c’est plutôt un bilan globalement positif de ladite transition qu’il dresse en termes d’acquis.
Sans toutefois se gargariser, Brice Clotaire Oligui Nguema se réjouit d’avoir posé les jalons et initié de profondes, en dix-huit mois, d’un profond renouveau du pays. Lequel selon lui, se caractérise par des avancées déterminantes en matière de gouvernance, de transformation économique et de progrès social. « Sous mon impulsion, le pays s’est engagé dans un processus rigoureux et structuré, en respectant à chaque étape le chronogramme établi », a indiqué le candidat à la magistrature suprême.
Les quelques morceaux choisis en termes d’acquis au cours de cette transition s’avèrent consistants et annonciateurs d’une folle envie de moderniser la gouvernance et relancer durablement le développement du pays. De prime à bord, il évoque l’organisation d’un Dialogue national inclusif. Lequel a constitué un moment clé de la transition pour avoir rassembler les différentes forces vives de la Nation dans l’optique de refonder un État de droit démocratique. « Ce grand forum a ouvert la voie à d’importantes réformes, notamment l’élaboration d’une nouvelle Constitution, qui traduit la volonté collective de bâtir des institutions solides et modernes », a-t-il déclaré.
Dans cette dynamique, il cite ensuite le Programme présidentiel d’urgence de la transition (PPUT) qui a ciblé ses ressources sur des projets à fort impact social et économique. Celui-ci a notamment concerné l’amélioration de la gouvernance. Autrement dit, s’agissant ce segment, « la transition a permis d’établir une gouvernance plus transparente et efficace, soutenue par des mécanismes de contrôle accrus et un engagement ferme dans la lutte contre la corruption ».
En matière de dette, le Gabon a pu rembourser 857,92 milliards de francs CFA de sa dette conventionnelle entre septembre 2023 et mai 2024. « En novembre 2024, j’ai engagé une restructuration anticipée de l’Eurobond 2025, transformant une partie de la dette extérieure en dollars en une dette domestique, libellée à hauteur de 500 millions d’euros », précise-t-il.
Sur le volet relatif à la modernisation de l’administration, des progrès sont également palpables. Le processus déjà bien amorcée, « s’étendra par la réhabilitation et la construction de nouveaux bâtiments administratifs, à l’exemple de la Cité émeraude ou encore de l’Hôtel des Affaires étrangères », assure-t-il. Avant d’aborder la nouvelle Constitution dont l’adoption, via référendum, a marqué un réel tournant, consacrant la souveraineté populaire, la séparation des pouvoirs, et l’introduction de dispositifs renforcés de participation citoyenne. Dans ce chapitre, un nouveau Code électoral a été adopté et promulgué. Avec pour objectif d’assainir et de garantir une plus grande transparence et une plus grande impartialité dans l’organisation des scrutins et référendums à venir.
La modernisation de l’outil de Défense et de Sécurité n’a pas été en reste. Selon le président de la transition, « Les forces de Défense et de Sécurité ont fait l’objet d’une modernisation stratégique, traduite par l’acquisition de matériel performant, l’amélioration des conditions de travail et l’adoption de réformes structurelles, assurant aussi bien la protection des populations que l’intégrité territoriale. 2.2 Redynamisation et diversification de l’économie ».
La réappropriation de la souveraineté économique a également constitué l’une des principales ambitions. Pour ce faire, il indique avoir engagé le pays dans une transition économique visant à clarifier et à renforcer notre souveraineté, en s’affranchissant progressivement de la rente pétrolière. Le rachat d’Assala Energy ainsi que la reprise de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) constituent des étapes importantes de cette reconquête. Il en est de la création de la compagnie aérienne Fly Gabon dont l’objectif est de renforcer la connectivité et de stimuler simultanément le commerce et le tourisme.
En matière d’employabilité et de soutien à l’entrepreneuriat, la Transition a placé l’emploi au cœur de ses priorités, avec 10 000 recrutements dans la fonction publique et plus de 12 000 dans le secteur privé. Pour soutenir les créateurs d’entreprise, Brice Clotaire Oligui Nguema revendique avoir impulsé « la création de la Banque pour le commerce et l’entrepreneuriat au Gabon (BCEG), tandis que le lancement du projet Taxi Gab, déployant 417 véhicules, offre de nouvelles perspectives économiques à la jeunesse ».
Au sujet du renforcement des infrastructures, la transition indique avoir également veillé à la poursuite d’un vaste programme de réhabilitation de 1 900 kilomètres de routes, désenclavant plusieurs régions et dopant ainsi l’activité économique. Le pays a en outre entrepris de résoudre la crise énergétique par l’acquisition de 14 générateurs dotés de transformateurs, afin d’assurer une alimentation plus fiable en électricité.
En matière de progrès social, l’amélioration de l’offre de santé a également été mise en exergue. « J’ai fait de la modernisation du système de santé une priorité : réhabilitation d’hôpitaux, dotation en équipements médicaux dans les centres de santé… Ces investissements ciblés ont permis d’améliorer de manière significative l’accès aux soins, y compris dans les zones rurales ».
Toujours dans ce secteur, le CTRI évoque également le renforcement des conditions d’apprentissage. « Dans le secteur éducatif, j’ai favorisé la construction et la rénovation de 196 salles de classe, tout en réintroduisant les bourses au sein des lycées et collèges. Ce double mouvement vise à améliorer la qualité de l’enseignement et à encourager la réussite des élèves », a soutenu Brice Clotaire Oligui Nguema.
La réduction des inégalités sociales était aussi une préoccupation majeure. Sur ce segment, Brice Clotaire Oligui Nguema énumère un certain nombre de mesures concrètes pour renforcer l’inclusion sociale et économique. « Par exemple, la construction de 1 300 étals dans les marchés de Libreville et de l’intérieur du pays a favorisé l’autonomie des petites commerçantes et des producteurs locaux. J’ai également veillé à la revalorisation des pensions de retraite et au versement des rappels de solde dus aux agents publics de l’État, contribuant ainsi à améliorer le quotidien de nombreux compatriotes », a-t-il conclu. Non sans préciser que le développement est une œuvre de longue haleine. Raison pour laquelle, il lance une invite à ses compatriotes à bâtir l’édifice nouveau ensemble pour l’essor vers la félicité.