Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, s’est entretenu ce 13 Janvier 2025 avec l’expert brésilien Fabricio Rocha D’Oliveira. Les échanges ont porté sur l’arrivée imminente de 1000 bovins destinés à la production laitière et animale. Selon les termes de négociations, ces animaux attendus à Libreville seront transférés au ranch de Ndendé, dans le chef- lieu du département de la Dola dans la province de la Ngounié, L’arrivée de ces bêtes fait partie d’un ambitieux projet d’élevage en partenariat avec le Brésil.
Cette collaboration a par ailleurs été renforcée par des échanges bilatéraux, notamment une visite d’une délégation gabonaise au Brésil en mars 2024, et la signature d’un accord avec l’Institut Franco agro-pasporal pour la formation de 40 jeunes gabonais au Brésil.
Durant les échanges, l’expert brésilien a souligné que la production de lait pourrait atteindre 20 000 litres par mois, et que le Gabon s’engage à améliorer ses capacités de production. Il s’agit là d’un projet stratégique pour l’autonomisation du secteur agricole au Gabon.
L’expertise brésilienne sera ainsi mise à contribution pour renforcer la production laitière et animale locale. Le pays compte près de 240 millions de bovins. C’est plus que le nombre d’habitants du pays. Les éleveurs ne comptent pas s’arrêter là : ils négocient avec le gouvernement pour doubler ce chiffre et passer à 400 millions d’animaux dans les prochaines années. 30 % des animaux en moyenne sont destinés à l’export. le Brésil est devenu le deuxième premier exportateur mondial de bovins derrière l’Australie
Par contre, au Gabon, l’élevage reste peu professionnalisé, hormis quelques unités industrielles à capitaux étrangers (volailles – bovins). Elle est marquée par la prédominance de petits exploitants fermiers, nationaux ou immigrés, qui travaillent de manière traditionnelle (divagation villageoise). Conséquence, la viande constitue ainsi le premier poste des importations de produits agricoles et agroalimentaires estimées à 400 milliards de francs CFA par an.
Pour inverser cette tendance, les autorités de la transition ont fait du secteur de l’élevage au même titre que l’agriculture, le deuxième pilier de la stratégie gouvernementale visant à intensifier le processus de diversification de l’économie. La concrétisation de ce pilier vise également à assurer la sécurité alimentaire et l’autosuffisance alimentaire.
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