Sur la base d’un rapport du Fonds monétaire international (FMI) – sur la production économique mondiale – la plateforme Business Insider Africa, dédiée d’actualités relative à l’innovation, la technologie et les affaires en Afrique, vient de présenter les 10 pays africains qui devraient connaître les plus faibles hausses d’inflation en 2025.
Selon les termes de ce rapport, Djibouti et les Comores, avec des prévisions de 1,5%, observent tous les deux, les projections d’inflation les plus faibles sur toute l’étendue du continent. Dans le top 10, suivent le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mali et le Sénégal avec 2,0% chacun. Le Gabon boucle ce top 10 avec un taux estimé à 2,2%
Dans le cas spécifique du Gabon, la baisse de l’inflation est également mentionnée par la plupart des institutions économique et financière, partenaires du pays. La Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) dans sa fiche sur le pays, publiée au mois de décembre dernier, table sur une baisse de l’inflation en lien avec le resserrement monétaire adopté par la BEAC. Elle restera ainsi en dessous du seuil régional de convergence de 3% fixé par la CEMAC, en raison de la baisse des prix des denrées alimentaires et des carburants importés dont le pays est fortement dépendant.
Toujours dans cette dynamique de baisse d’inflation, la tendance avait déjà été observée au premier semestre 2024. Le taux d’inflation était passé sous la barre des 2%, le plus faible taux en zone CEMAC. Cela, grâce aux efforts conjoints du gouvernement pour subventionner les produits de première nécessité et alléger le fardeau fiscal. Ce qui a permis de ramener l’inflation à un niveau historiquement d’1,7% au terme des six premiers mois de l’année.
En effet, l’efficacité de la politique anti-inflationniste du gouvernement de transition repose en grande partie sur un ensemble de mesures destinées à soutenir les prix des biens et services de grande consommation. Dès mars 2024, une révision des prix de produits essentiels, tels que le ciment, les denrées alimentaires et les transports en commun, a été mise en œuvre.
Ces initiatives s’accompagnent d’une subvention trimestrielle de l’État, estimée à 6,3 milliards de Fcfa, soit environ 2,1 milliards de Fcfa par mois. Sur l’année, cela représente un effort budgétaire de 25,2 milliards de Fcfa pour contenir la hausse des prix, comme l’a souligné le ministère de l’Économie et des Participations.
En matière de subventions, sur les six premiers mois de l’année, l’État a consacré 133,58 millions de Fcfa au soutien des prix de la farine de blé, 53,24 milliards de Fcfa pour la subvention des prix des carburants à la pompe, et 14,5 milliards pour le gaz butane, dont le prix a été abaissé à 4 950 Fcfa la bouteille.
Par ailleurs, la défiscalisation de certains produits a coûté à l’État 17,02 milliards de Fcfa depuis le début de l’année. Le gouvernement a également adopté des mesures sociales pour alléger la pression sur les ménages. Parmi elles, la gratuité du transport public, la suppression des frais d’inscription scolaire et le plafonnement à 13 000 Fcfa du prix des uniformes scolaires. Ces initiatives ont contribué à maintenir un environnement économique stable malgré un contexte global incertain.
Les 10 pays africains qui devraient connaître les plus faibles hausses d’inflation en 2025
