Les autorités gabonaises accordent une attention particulière au service de la dette. Dans ce cadre, la Direction générale de la dette renseigne qu’il s’établirait à 1 886,799 milliards de FCFA à fin décembre 2025, contre une prévision initiale de 1 494,736 milliards de FCFA. Il comprendrait 711,097 milliards de FCFA au titre du service extérieur et 1 175,703 milliards de FCFA pour le service intérieur. Soit un écart de 392,063 milliards de FCFA qui s’explique principalement par l’opération de syndication effectuée sur le marché régional en février.
Les données actuellement disponibles renseignent par exemple qu’en date du 31 juillet 2025, les règlements de la dette publique s’établissent globalement à 1146,032 milliards de FCFA, dont 419,575 milliards FCFA au titre des règlements extérieurs et 726,458 milliards de FCFA concernant la dette intérieure.
Quant aux paiements extérieurs courants, ils s’établissent globalement à 380,953 milliards de FCFA, dont 311,008 milliards de FCFA au titre du capital et 69,945 milliards de FCFA au titre des intérêts. Lesquels se déclinent ainsi qu’il suit : 131,379 milliards de FCFA de dettes multilatérales ; 2,688 milliards de FCFA de dettes commerciales et 246,886 milliards de FCFA de dettes envers le marché financier international.
S’agissant des paiements intérieurs courants, ils s’élèvent à 726,458 milliards de FCFA, dont 599,297 milliards de FCFA au titre du capital et 127,161 milliards de FCFA au titre des intérêts. Ils se décomposent ainsi qu’il suit : 73,552 milliards de FCFA de dettes bancaires ; 123,285 milliards de FCFA de dette moratoire et 529,621 milliards de FCFA pour le marché financier régional.
Les paiements au titre des échéances antérieures à 2025, s’élèvent à 38,622 milliards de FCFA se divisent ainsi qu’il suit : 15,092 milliards de FCFA de dettes bilatérales ; 1,737 milliards de FCFA de dettes commerciales ; 21,793 milliards de FCFA de dettes multilatérales.
Tandis que les arriérés sur la dette publique à fin juillet 2025 s’élèvent à 360,136 milliards de FCFA et concernent aussi bien les échéances courantes, soit : 178,205 milliards de FCFA, que les échéances antérieures de 181,931 milliards de FCFA.
Ainsi, les arriérés extérieurs sur les échéances courantes se détaillent ainsi qu’il suit : 71,141 milliards de FCFA de dettes bilatérales ; 23,537 milliards de FCFA de dettes commerciales et 20,332 milliards de FCFA de dettes multilatérales.
Les arriérés intérieurs sur les échéances courantes se détaillent ainsi qu’il suit : 28,763 milliards de FCFA de dettes bancaires ; 34,431 milliards de FCFA de dettes moratoires. Quant aux arriérés antérieurs aux échéances courantes, ils se scindent ainsi qu’il suit : 85,896 milliards de FCFA de dettes bilatérales ; 83,361 milliards de FCFA de dettes commerciales ; 12,674 milliards de FCFA de dettes multilatérales. Le stock des arriérés a augmenté de 139,583 milliards de FCFA par rapport au niveau atteint à fin décembre 2024.
Les décaissements sur emprunts extérieurs et intérieurs
À fin juillet 2025, les décaissements sur emprunts extérieurs et intérieurs se chiffrent à 869,634 milliards de FCFA, dont 397,674 milliards de FCFA de tirages extérieurs et 471,959 milliards de FCFA de tirages intérieurs.
Les décaissements sur financements extérieurs (FINEX), composés de prêts projets et de prêts envers le marché financier international ont été effectués auprès de plusieurs créanciers.
-16,484 milliards de FCFA à la Banque africaine de développement (BAD) pour les projets « Renforcement des capacités », « Appui à la diversification de l’économie Gabonaise » ; « Appui au secteur des infrastructures au Gabon » ; et « Programme d’alimentation en eau » ;
-10,271 milliards de FCFA à l’Agence française de développement (AFD) pour les projets de « Construction des salles de classes » ; « Renforcement des structures sanitaires » et « Réhabilitation du Transgabonais » ; 4,853 milliards de FCFA sur la DEUTSCHE Bank pour le projet de « Construction de deux flyovers et quatre passerelles » ;
-2,157 milliards de FCFA sur la Banque islamique de développement (BID) pour le projet « Assainissement de la ville de Libreville » ;
-359,569 milliards de FCFA sur le marché financier international ;
-4,341 milliards de FCFA sur la Banque mondiale (BIRD) pour les projets de « Développement Urbain au Gabon » ; « Gabon Digital » ; « Avance au projet de développement urbain au Gabon » ; « Avance au projet d’amélioration de la performance ».
Quant aux tirages sur financements intérieurs (FININ), ils se composent d’emprunts bancaires auprès de l’AFG pour 50,000 milliards de FCFA et d’Obligations du Trésor Assimilables (OTA) pour 412,566 milliards de FCFA, mobilisés auprès des Spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) extérieurs pour 150,570 milliards de FCFA et 261,996 milliards de FCFA pour les SVT intérieurs et pour 9,393 milliards de FCFA de Bons du Trésor Assimilables titrisés.
Autrement dit, l’encours de la dette publique du Gabon à fin juillet 2025, se chiffre à 7 307,061 milliards de FCFA dont 4 207,303 milliards de FCFA de dette extérieure et 3 279,758 milliards de FCFA de dette intérieure. Il se répartit de : 779,352 milliards de FCFA de dettes bilatérales ; 199,718 milliards de FCFA de dettes commerciales ; 1 636,082 milliards de FCFA de dettes multilatérales ; 1 411,949 milliards de FCFA de dettes envers le marché financier international.
Pour l’encours de la dette intérieure, il se décompose de : 685,054 milliards de FCFA de dettes bancaires ; 377,618 milliards de FCFA de dettes moratoires et 2 217,086 milliards de FCFA de dettes envers le marché financier régional.
Globalement, sur la période considérée, le niveau de l’encours de la dette connaît une hausse de 173,895 milliards de FCFA, soit +2,438% par rapport à celui à fin décembre 2024. Cette situation s’explique principalement par la hausse des engagements nets.
En outre, l’encours de la dette extérieure diminue de 141,077 milliards de FCFA, soit -3,384%. Cette tendance baissière est principalement portée par une diminution des dettes bilatérales, commerciales et multilatérales. L’encours de la dette intérieure augmente globalement de 314,973 milliards de FCFA, soit +10,624%. Cette progression résulte d’une accumulation assez importante des arriérés envers la dette moratoire et d’un recours accru sur le marché financier régional.



















