Au terme des septièmes revues des accords au titre de la facilité élargie de crédit et du mécanisme élargi de crédit, ainsi que la deuxième revue de l’accord au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité avec le Cameroun, le 12 mars dernier, le Fonds monétaire international (FMI), a fait une mise à jour de l’économie du pays de Paul Biya.
Elle a été rendue publique par Selon Nigel Clarke, le Directeur général adjoint et président par intérim du FMI. Dans son rapport, il souligne, dans les points forts que, « la reprise de l’économie camerounaise s’est poursuivie, mais la croissance reste modérée. Dans cadre, les perspectives à moyen terme demeurent globalement positives, tandis que la probabilité d’une détérioration des risques est élevée. Les résultats du programme ont été globalement satisfaisants, et les accords au titre des programmes appuyés par la Facilité élargie de crédit (FEC), le Mécanisme élargi de crédit (MEDC) et la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD)continuent d’aider les autorités dans leurs efforts en vue de maintenir la stabilité macroéconomique, de mettre en œuvre les réformes prioritaires et de faire progresser le programme climatique pour promouvoir une croissance durable ».
M. Clarke salue également l’effort consenti par les autorités afin de conserver une trajectoire budgétaire conforme aux objectifs du programme. Occasion également pour le Directeur général adjoint du FMI de saluer les efforts déployés par les autorités en vue de renforcer la solidité du secteur financier et de faire progresser la recapitalisation des banques.
Il note néanmoins que l’amélioration de la mobilisation des recettes intérieures non pétrolières et de la gestion des finances publiques reste essentielle pour préserver les progrès accomplis dans le cadre du programme. Tout comme, les mesures prises en vue de limiter les dépenses approuvées par procédure exceptionnelle qui demeurent nécessaires au maintien de la discipline et de l’intégrité budgétaires. Ainsi que la poursuite des réformes des entreprises publiques et du secteur de l’énergie. Car, elle sera indispensable pour garantir la viabilité budgétaire et la résilience macroéconomique du Cameroun, soutient-il.
Toujours dans le cadre des points à rectifier, Il a aussi préconisé d’approfondir le marché financier national et de travailler en étroite collaboration avec les institutions financières régionales, afin de réduire les facteurs de vulnérabilité structurels. Selon lui, « Il sera nécessaire d’accélérer les réformes de la gouvernance et de parfaire le régime de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) pour promouvoir une croissance inclusive et tirée par le secteur privé, sortir de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI) et lever la suspension de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) », a-t-il ajouté. Avant de souligner que, « Le Cameroun présente toujours un risque élevé de surendettement, mais sa dette est viable. Il est important de faire progresser la restructuration de la raffinerie de pétrole et de mettre en œuvre des réformes dans le secteur de l’électricité et dans d’autres entreprises publiques afin de limiter les passifs éventuels et d’améliorer la qualité des services publics ».
Si le Cameroun a bien progressé dans la mise en œuvre du programme appuyé par la FRD, président par intérim du FMI a toutefois reconnue qu’il « est indispensable de préserver la dynamique des réformes et d’améliorer le cadre institutionnel régissant les politiques climatiques afin de renforcer la résilience face aux chocs climatiques et de mobiliser de nouveaux investissements de la part des pourvoyeurs de fonds et du secteur privé. », conclut le rapport.