Le Vice-Premier ministre du Gabon, Alexandre Barro Chambrier prend actuellement part au huitième Forum africain des affaires qui a débuté, ce 17 février 2025, à Addis-Abeba en Ethiopie. Cette rencontre est placée sous le thème, « Du potentiel à la prospérité : activer les chaînes de valeur régionales de l’Afrique ».
Coorganisée par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et l’Africa Finance Corporation (AFC), elle réunit les décideurs, les investisseurs et les parties prenantes clés des secteurs public et privé, pour explorer les possibilités d’investissement et relever les défis critiques concernant les chaînes de valeur régionales en Afrique.
En ouvrant le Forum, Claver Gatete, Secrétaire exécutif de la CEA, a souligné l’urgence de renforcer les chaînes de valeur africaines pour stimuler la croissance économique et l’industrialisation du continent. Avant d’ajouter que : « L’Afrique a une richesse de ressources, mais notre participation aux chaînes de valeur mondiales reste sous-développée. Ce Forum fournit la plateforme pour transformer le potentiel en prospérité en mobilisant les investissements dans nos chaînes de valeur régionales ».
Pour sa part, Monique Nsanzabaganwa, vice-présidente de la Commission de l’Union africaine est revenue sur les enjeux de la ZLECAf, qui selon elle, « Permet de surmonter les barrières commerciales, favorisant des partenariats qui élèveront les économies du continent. Une Afrique prospère sortira de nos efforts collectifs pour développer de solides chaînes de valeur régionales », a-t-elle souligné lors de son discours de circonstance. De son avis, « Se concentrer sur l’importance stratégique de la coopération régionale pour renforcer le commerce et les investissements intra-africains ».
Dans ses remarques liminaires, Taye Atsekselassie le président de l’Éthiopie a souligné l’importance de créer des chaînes de valeur durables pour réduire la dépendance de l’Afrique vis-à-vis des marchés « La zone de libre-échange continentale africaine est un outil puissant qui peut libérer le potentiel du continent en favorisant l’industrialisation et en réduisant les importations de denrées alimentaires », a-t-il fait remarquer lors de son allocution. « Une infrastructure résiliente, investir dans le capital humain et embrasser la transformation numérique seront essentiels à la croissance de l’Afrique », a-t-il ajouté.
Prononçant son allocution liminaire, Samaila Zubairu, président et PDG d’Africa Finance Corporation, a souligné le rôle vital des infrastructures et du financement dans la réalisation du potentiel africain. Selon lui, « Investir dans l’infrastructure, le capital humain et la technologie est essentiel pour jeter les bases de chaînes de valeur régionales solides qui peuvent guider la transformation économique du continent. »
Il a également appelé à une plus grande implication du secteur privé pour combler le déficit de financement de l’Afrique et débloquer les opportunités dans les secteurs agro-industriel, de l’élevage et de la pharmacie. Autrement dit, la séance d’ouverture a mis l’accent sur la nécessité d’investir dans trois chaînes de valeur régionales essentielles qui peuvent contribuer de façon significative à la croissance économique du continent.
En marge de cette cérémonie, le Vice-Premier ministre gabonais, Alexandre Barro Chambrier et le Secrétaire exécutif de la CEA, Claver Gatete ont discuté du renforcement du développement à travers des Partenariats public-privé (PPP) dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture et des mines. Pour la bonne gouverne, c’est en août 2015 que le gouvernement a adopté l’Ordonnance relative aux Partenariats public-privé. C’est elle qui fixe le cadre d’élaboration, de signature et d’exécution des contrats et conventions conclus au titre de leur mise en œuvre.
Alexandre Barro Chambrier et Claver Gatete ont également mis l’accent sur les stratégies financières, le crédit carbone et la collaboration pour les projets créateurs d’emplois. Un aspect crucial pour le Gabon dans sa marche vers un marché unique et la libre circulation des marchandises et des capitaux. Ce, d’autant plus que « le pays fait des progrès dans l’augmentation des flux commerciaux et des taux d’exportation », a indiqué Alexandre Barro Chambrier.