Le chef de l’État gabonais, Brice Oligui Nguema, et le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina ont récemment procédé à l’inauguration d’une station de pompage d’eau potable marquant la fin d’une crise de l’eau qui a duré dix ans dans le quartier densément peuplé de PK5, à Libreville. Lors de cette cérémonie, le partenariat entre la Banque africaine de développement (BAD) et le Gabon a été mis en exergue. Il faut noter que cette institution bancaire panafricaine a financé la réalisation de cet investissement d’un coût total de 117,40 millions d’euros, par deux prêts : le premier d’un montant de 75,4 millions d’euros et le second de 42 millions d’euros de l’Africa Growing Together Fund (AGTF), un fonds abondé par la Banque populaire de Chine et géré par le Groupe de la Banque africaine de développement.
De manière plus étendue, il est clair que la BAD reste un partenaire fiable et déterminant du Gabon. Le président sortant de la BAD M. Adesina est revenu sur l’appui de l’institution au cours de son mandat de 10 ans. «De 1974 à 2014, les approbations cumulées par le Groupe de la Banque africaine de développement en faveur du Gabon s’élevaient à un milliard de dollars. Depuis mon élection en 2015, nous avons engagé 1,5 milliard de dollars supplémentaires, soit un volume 1,5 fois supérieur à celui approuvé au cours des 40 années précédentes », a-t-il.
De grands projets soutenus par la Banque au Gabon
Depuis plusieurs décennies, le Groupe de la Banque appuie le développement socioéconomique du pays à travers la diversification de ses secteurs stratégiques. Il est le principal partenaire du Gabon en matière d’infrastructures. Avec un portefeuille actif de 612,26 millions de dollars, la stratégie d’intervention du Groupe de la Banque au Gabon s’articule autour de deux domaines prioritaires : le soutien à la mise en place des infrastructures durables en appui à l’industrialisation ; et l’appui à l’amélioration de la gouvernance économique et du climat des affaires en faveur de l’inclusion sociale.
La Banque a ainsi financé la construction d’un nouveau terminal de marchandises à Owendo, le « New Owendo International Port ». Grâce à son interconnexion mer-route-rail et à une logistique 24/24 h, ce port polyvalent (minerais, bois, conteneurs), d’une capacité de quatre millions de tonnes par an, a réduit les délais de transit et diminué les coûts de manutention de 30 %. Il constitue aujourd’hui un maillon essentiel de la chaîne logistique gabonaise, au service de la diversification économique voulue par les autorités.
C’est dans cette dynamique que le président gabonais a fait visiter à M. Adesina la zone d’investissement spéciale de La Baie des Rois, située à 18 km du port. Cette façade maritime modernisée de la capitale vise à attirer des investisseurs immobiliers internationaux afin de relancer l’économie nationale et de créer de la richesse au profit des populations.
De même, la Banque permettra au Gabon de se doter d’une centrale hydroélectrique à Kinguélé Aval, qui est cours de construction grâce au tout premier partenariat public-privé dans le secteur de l’énergie au Gabon, qui fournira 40 mégawatts additionnels d’énergie fiable, abordable et propre. L’institution finance également la construction de la route Ndende-Doussala, un des maillons essentiels du corridor Libreville-Brazzaville qui permettra de relier directement le Gabon au Congo, contribuant ainsi à renforcer les échanges entre ces deux pays voisins ainsi que l’intégration régionale.
Fort de tout ce dispositif, le président Adesina a reçu, des mains du président gabonais, les insignes de Grand officier de l’Ordre du mérite gabonais, l’une des plus hautes distinctions honorifiques du pays. Salué pour son leadership visionnaire, Akinwumi Adesina, surnommé « l’optimisme en chef de l’Afrique », achève le 31 août prochain son double mandat de dix ans à la tête du Groupe de la Banque africaine de développement.