Du 17 au 22 Juin 2024, le bureau sous régional de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Afrique centrale à Libreville au Gabon, organise la Semaine de l’aquaculture commerciale durable en Afrique centrale.
Cette rencontre a pour principal objectif de permettre d’établir cette passerelle de partage des expériences et de savoir entre les participants pour contribuer à renforcer le développement de l’aquaculture commerciale et d’identifier ensemble les potentielles pistes de solutions pouvant conduire à lever les principales contraintes au développement de cette activité en présence des partenaires invités.
Sur l’échiquier continental, ce secteur a connu un développement spectaculaire au cours des trente dernières années. Il est aujourd’hui sur le point de dépasser la pêche en tant que la principale source d’aliments d’origine aquatique destinés à la consommation humaine (87,5 millions de tonnes d’animaux d’élevage contre 90,3 millions pour la pêche).
Au niveau de la sous-région Afrique centrale, les indicateurs ne sont nullement reluisant. Pourtant dotée d’un important potentiel naturel et d’une demande élevée en produit halieutique, force est de constater que la contribution de ce secteur reste encore faible avec 0,3 % seulement de la production africaine.
Les principaux pays qui se distinguent sont la République Démocratique du Congo (RDC) et le Cameroun avec respectivement un taux de participation de 64% et 28% à la production aquacole de la sous-région. Plusieurs contraintes multiformes sont à l’origine de cette situation. Elles concernent essentiellement : les carences dans la gouvernance du secteur à travers l’absence des politiques de développement du secteur aquacole, soutenu par une absence de cadre juridique adéquat ; l’indisponibilité d’intrants de qualité, performants et compétitifs ainsi que le manque de moyens logistique et d’équipement et des contraintes économique de compétitivité et des difficultés d’accès à des financements adaptés.
Pour tenter de faire face aux contraintes susmentionnées, les pays de l’Afrique centrale ont pourtant bénéficiés de plusieurs appuis venant à la fois des partenaires techniques et financiers dont l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).
Dans le cadre de son appui aux Etats de l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) que couvre son Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale, plusieurs projets ont été initiés dans le secteur aquacole. Ils touchent à la fois : la planification du développement durable de l’aquaculture en RDC, au Cameroun, au Tchad et en RCA, le développement de nouveau système de production (’élevage en cage flottante au Cameroun, Gabon, RD Congo l’appui à l’amélioration de la disponibilité des intrants de base de qualité au Gabon, en RD Congo, au Tchad, au Cameroun ainsi que le renforcement des capacités sur le développement des plans d’affaires aquacole en zone COREP (Cameroun, Congo, Gabon, RD Congo), etc.
C’est donc dans l’optique de capitaliser sur les différents appuis, qu’une semaine de partage d’expériences et de savoir en faveur des acteurs publics et privés des différents Etat ayant bénéficié des appuis mentionnés se tient depuis le 17 et ce, jusqu’au 22 Juin 2024 à Libreville au Gabon.
Pour la bonne gouverne, la production aquacole mondiale en volume est passée de 17 millions de tonnes au début des années 1990 à 126 millions de tonnes (y compris poissons, mollusques, crustacés, algues et autres) de nos jours. Cette production est dominée essentiellement par l’élevage de poissons (pisciculture) dont la contribution à la production aquacole mondiale est estimée en volume à 59,4 millions de tonnes, soit 47,1% contre 27,9% pour les algues et 24,9% pour le reste (Mollusques, crustacés et autres).
Par ailleurs, en se positionnement sur une perspective géographique, le continent asiatique se distingue en leader avec plus de 88,3% de la production mondiale de poissons d’élevage (où la Chine arrive en tête avec 56,4%), suivi de l’Amérique, l’Europe et l’Afrique avec respectivement 4,9%, 3,9% et 2,6%.
Avec le bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale.