La coopération entre le Gabon et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) est désormais régie par un nouveau cadre de programmation pays (CPP). Celui-ci va de 2024 à 2027. Sa signature a été actée, le 26 mai 2025 à Libreville au Gabon par le Coordonnateur du bureau sous régional de la FAO pour l’Afrique centrale et Représentant de la FAO au Gabon, Athman MRAVILI et la ministre de l’Agriculture de l’Elevage et du Développement rural, Odette POLO épse PANDZOU.
Ce nouveau cadre de programmation repose sur « Etude de marché sur la digitalisation des chaines de valeur agricole ». Il s’inscrit dans le cadre des réformes mises en place par la FAO depuis 2012 reposant sur de nouveaux processus de collaboration avec ses Etats partenaires. Ces réformes visent principalement le renforcement de la collaboration participative et accès sur les résultats, a rappelé Athman MRAVILI dans son mot de circonstances.
Il convient de noter que le CPP défini les objectifs de collaboration entre la FAO et le gouvernement gabonais pour une période quinquennale. Dans ce cadre, les deux partenaires sont appelés à définir ensemble les domaines prioritaires alignés sur les objectifs de développement nationale, le plan cadre de coopération du Système des Nations Unies et le cadre stratégique de la FAO.
En outre, ce CPP a été élaboré dans un processus inclusif et participatif entre la FAO, l’équipe pays mis en place par le gouvernement et les autres parties prenantes concernées. Il définit trois domaines prioritaires : l’amélioration de la gouvernance du secteur agricole ; l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la résilience des populations vulnérables et la gestion durable des ressources naturelles et de l’environnement.
Son budget global est estimé à 6 287 026 660 FCFA (10 000 000USD), reparti entre plusieurs produits. Les fonds disponibles sur le programme régulier du bureau FAO Gabon sont de 1 600 000USD soit 1 005 924 265 FCFA. Le solde à mobiliser conjointement est de 8 400 000USD soit 5 281 102 394 FCFA.
Occasion a également été donnée à Athman MRAVILI d’informer de l’appui de la FAO pour la réalisation de « l’Etude de marché sur la digitalisation des chaines de valeur agricole ». Cela, à travers un projet de coopération technique à hauteur de 60.000USD. Ce projet fera également l’objet de signature au cours de cette cérémonie.
En retour, Mme la ministre de l’Agriculture de l’Elevage et du Développement rural, Odette POLO épse PANDZOU a salué toute l’importance qu’incarne ce document. Notamment sa « dimension stratégique de planification qui dépasse le simple cadre de coopération bilatérale. Il constitue un véritable instrument de pilotage des politiques publiques agricoles, parfaitement aligné sur les exigences de performance et de résultats que nous impose la gouvernance moderne ».
Selon le membre du gouvernement, « le CPP s’insère harmonieusement dans l’exercice rigoureux de planification auquel le gouvernement est astreint sous la houlette éclairée du chef de l’État, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, et de son Vice-président du gouvernement Alexandre BARRO CHAMBRIER ». Cette démarche méthodique, a-t-elle poursuivi, « vise une structuration efficace et efficiente des investissements publics de notre pays, en parfaite adéquation avec une utilisation optimale des finances publiques et une rationalisation exemplaire de la mobilisation des ressources nécessaires ».
Ce, d’autant que la 5ème République Gabonaise naissante fait de la diversification économique, l’axe cardinal de son développement. Cette orientation stratégique place l’agriculture non pas comme un secteur subsidiaire, mais comme l’un des piliers structurants de notre nouvelle architecture économique, a-t-elle indiqué.
Et de poursuivre, « Cette transformation sectorielle s’inscrit dans une logique d’ensemble où chaque ministère, chaque administration, chaque politique publique concourt à l’édification d’un Gabon économiquement résilient, socialement inclusif et environnementalement durable ». Et d’ajouter, « ce CPP illustre parfaitement l’esprit constructif et inclusif qui caractérise désormais la méthode de gouvernance. Laquelle se veut participative et concertée, mobilisant l’ensemble des parties prenantes du secteur agricole et rural national ».
Autrement dit, avec ce nouveau CPP, le Gabon réaffirme son ambition résolue et quantifiable de réaliser une transformation structurelle profonde de son secteur agricole. Une mutation, selon elle, qui doit se traduire par des indicateurs de performance tangibles et des résultats mesurables qui témoigneront de l’efficacité de nos politiques publiques.
Ce CPP revêt également un caractère stratégique à plus d’un titre. « Car, la transformation structurelle de l’agriculture gabonaise exige cette mobilisation exceptionnelle de moyens et cette convergence d’expertises de haut niveau. Raison pour laquelle, le partenariat stratégique avec la FAO doit privilégier l’excellence dans le renforcement des capacités des ressources humaines et garantir un transfert effectif et durable des connaissances et technologies, particulièrement dans le cadre de la coopération Sud-Sud que l’on souhaite valoriser davantage comme vecteur d’émergence collective ».
En apposant sa signature sur ce CPP, Odette POLO épse PANDZOU a dit engager solennellement l’État gabonais dans une démarche de transformation systémique qu’elle voudrais, irréversible, de son secteur agricole et rural. « Nous nous appuyons sur l’expertise internationale reconnue de la FAO et sur la solidité de notre partenariat stratégique pour faire de cette période 2024-2027 une séquence décisive et historique de notre développement national », a-t-elle conclu. Non sans mentionner que, « cette signature marque l’entrée en vigueur d’un nouveau paradigme de gouvernance sectorielle, fondé sur la performance, la redevabilité et l’innovation au service de l’intérêt général. Car, il s’agit d’un engament commun pour bâtir l’agriculture gabonaise du futur : scientifiquement fondée, technologiquement avancée, économiquement performante et socialement inclusive ».
