Cela a toutes les apparences d’un pavé dans la marre. La plateforme numérique, Propagande Tv dédiée à la géostratégie économique, politique et monétaire africaine vient de faire un certain nombre de révélations sur le Groupe Burkinabé Ebomaf. Selon les indiscrétions, cette structure majeure de l’entrepreneuriat africain, serrait en proie à des accusations qui pourraient ébranler à la fois sa réputation et ternir son empire économique.
Au chapitre des griefs, il évoque d’un côté, un rapport de la Cour des Comptes du Sénégal mettant en lumière de graves irrégularités financières impliquant ses banques, IB Bank T et IB Bank B. « Un rapport publié en février 2025 par la Cour des Comptes du Sénégal révèle des irrégularités financières majeures dans les activités de deux banques détenues par Mahamadou Bonkoungou : IB Bank T et IB Bank B. Les principales accusations portent sur : l’émission d’un emprunt obligataire de 200 milliards FCFA en mars 2023, dont les modalités de souscription et de remboursement manquent de transparence ; le non-versement de recettes au Trésor public sénégalais, notamment un remboursement de 80 milliards FCFA non comptabilisé dans les registres officiels de l’État ; la contractualisation de dettes publiques sans le respect des procédures légales établies par le Sénégal », peut-on lire.
Selon ce média, « Ces transactions, réalisées sous l’administration de l’ancien président Macky Sall, suscitent de nombreuses interrogations sur la surveillance exercée par les institutions de régulation, telles que la BCEAO et le ministère des Finances ». Et de poursuivre, « Les investigations menées par le Pôle financier de Dakar pourraient aboutir à l’émission d’un mandat d’arrêt international si Mahamadou Bonkoungou refuse de coopérer ». Propagande Tv souligne par ailleurs que le Fondateur du Groupe Ebomaf serait également au centre d’accusations concernant une tentative de déstabilisation au Burkina Faso.
Des allégations catégoriquement réfutées par l’intéressé qui les traite de « dénuées de tout fondement, et de tentatives visant à nuire à sa réputation et à son entreprise ». Toujours à sa décharge, « À preuve, ce jour, aucune procédure judiciaire n’a été ouverte contre lui au Burkina Faso, et les autorités locales n’ont pas confirmé ces affirmations ». Pour tout dire, ces controverses ne sont pas de nature à apporter la sérénité au sein du Groupe. Elles pourraient même écorner son image et fragiliser considérablement sa réputation d’acteur clé du secteur des infrastructures en Afrique.