Selon le ministère de l’Economie et des Comptes publics, le quatrième trimestre 2024 n’a pas été entièrement rose. Au cours de cette période sous revue, du fait d’un ralentissement observé dans la plupart des secteurs clés de l’économie, l’activité économique nationale a reflué au quatrième trimestre.
Au niveau du secteur primaire, les activités extractives ont enregistré une diminution de 5,2%, en lien avec la chute du manganèse (-29,3%) et du gaz naturel (-6,0%). En glissement annuel, par contre, l’indice de cette branche a évolué de 1,1%. Suivant la même tendance, l’agriculture de rente a enregistré des contre-performances, en raison de la baisse conjuguée du palmier à huile (-10,1% et du caoutchouc (-1,7%).
S’agissant du secteur secondaire, on enregistre des résultats assez mitigés. En effet, l’indice qui regroupe l’eau minérale (+40,3%), le sucre (+31,4%), le gaz industriels (+12,0%), les boissons gazeuses et alcoolisées (+4,4%) et l’huile de palme (+3,9%) a connu une évolution positive.
De même que celui concernant le ciment (-12,6%), les peintures (-10,6%) et le raffinage et les BTP qui a progressé moins fortement (2,7%) par rapport par rapport aux trimestres précédents. Concomitamment, le secteur tertiaire affiche également des résultats en régression. En effet, l’indice du transport, des télécoms, du commerce général structuré, des services aux particuliers et de l’hôtellerie a fléchi.
A l’opposé, celui du commerce des produits pétroliers, des produits pharmaceutiques, les services de réparation mécanique et aux entreprises a progressé au quatrième trimestre. Sur la même période, le secteur de la microfinance a poursuivi sa dynamique de croissance au quatrième trimestre 2024, notamment en termes de collecte de dépôts (+25,9%), malgré le repli de 3,9% de l’indice de l’encours de crédit. En outre, le secteur du mobile money enregistre une progression de 1,3%.
Quant à l’indice global des exportations, il a diminué de 13,1% par rapport au trimestre précédent. A contrario, celui des importations a progressé de 16,2%. Sur le plan de l’inflation, on relève une reprise modérée des tensions sur les prix.
L’inflation est passée de +0,6% contre 0,0% au troisième trimestre Les produits alimentaires, les transports et la santé sont les principaux facteurs explicatifs. Par contre, en moyenne annuelle, l’inflation a nettement ralenti, s’établissant à +1,2% contre +3,6% en 2023, marquant l’impact des mesures de lutte contre la vie chère et des ajustements favorables sur les marchés.
En matière d’emploi, à fin décembre 2024, les effectifs du secteur public ont augmenté de 1,0% par rapport au trimestre précédent. Cette évolution concerne les effectifs de la Fonction Publique qui enregistrent une variation de 0,8% et ceux de la Main d’Œuvre Non Permanente (MONP) qui progressent de 2,1%, contrairement au trimestre précédent.
Sur la période, la masse salariale du secteur public (hors collectivités locales) a maintenu sa tendance haussière pour croitre de 1,4% par rapport au trimestre précédent, tirée à la fois par la solde permanente et la MONP. Au terme du quatrième trimestre 2024, l’évolution de la situation monétaire se caractérise par une baisse de 37,8% des avoirs extérieurs nets du système monétaire sur trois mois. Parallèlement, le solde du compte d’opérations s’est dégradé de 46,1% et le taux de couverture extérieure de la monnaie, a perdu 0,6 point pour s’établit à 71,2% contre 71,8% au 30 septembre 2024.