Plusieurs mesures fortes et emblématiques ont été prises lors du Conseil des ministres de ce vendredi 30 mai 2025. La première concerne, l’interdiction formelle, à compter du 1er janvier 2029, de l’exportation du manganèse à l’état brut. Cette mesure s’inscrit dans la suite logique de celle adoptée en 2009 par le gouvernement concernant le bois
Il faut lire dans celle-ci, une volonté nette des autorités gabonaises à consolider leur détermination pour la transformation locale des matières premières. Il faut le dire, le manganèse constitue une ressource stratégique dont le Gabon . Avec la mine de Moanda en tête, et le pays est l’un des principaux fournisseurs mondiaux de ce minerai essentiel à de nombreuses industries. Cette matière première représente une part significative de l’économie gabonaise.
Par ailleurs, « par cette décision historique, le président de la République engage résolument le pays sur la voie d’une politique industrielle ambitieuse, axée sur la transformation locale des matières premières, la montée en compétence de la main-d’œuvre nationale, la maîtrise des chaînes de valeur technologique et la consolidation des recettes fiscales ».
De manière technique, une période transitoire de trois ans est accordée aux opérateurs du secteur pour procéder aux investissements requis, afin d’assurer une mise en œuvre progressive mais irréversible de cette orientation souveraine.
Poursuivant dans cette logique d’autonomisation économique, le chef de l’État a également annoncé l’interdiction, à compter du 1er janvier 2027, de l’importation de poulet de chair. Cette mesure vise à redonner toute sa place à la production avicole nationale, à stimuler l’investissement agricole, à réduire la dépendance alimentaire et à renforcer la balance commerciale. Elle favorisera également l’émergence d’un tissu d’emplois ruraux, la montée en qualité des produits consommés localement et la création d’un écosystème économique autour de cette filière.