A en croire le tableau de bord de l’économie couvrant l’année 2024, ‘économie gabonaise n’est totalement pas encore sortie de la zone de turbulences. En effet, de ce document produit par la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale, l’on retient globalement que l’économie gabonaise, malgré une croissance de +3,4 % en 2024, sa dynamique de croissance reste fragile. Car, concentrée sur quelques secteurs et exposée à de nombreux aléas, notamment la faiblesse des infrastructures de transport et énergétiques.
Ainsi, l’observé sectoriel laisse, cependant, entrevoir des évolutions disparates dans l’ensemble des composantes. Ainsi, le secteur primaire enregistre des résultats mitigés. En effet, on note une progression de l’activité pétrolière (+3,1%), des cultures vivrières et maraichères (+33,1%), du gaz (+8,6%) et de l’élevage (+10,3%).
Le résultat de la branche pétrolière résulte de la mise en production de nouveaux champs, du redéveloppement d’anciens champs et de l’optimisation de la production par le reconditionnement de puits. Celui des cultures vivrières et maraichères procède de l’augmentation des surfaces et d’une amélioration de l’encadrement des planteurs.
En revanche, on relève une diminution de la production du manganèse (-5,3%), de l’exploitation forestière (-3,6%) et de l’huile de palme (-9,5%). La contreperformance du manganèse résulte de l’interruption de la production pendant trois semaines par le principal opérateur en vue de faire face à un reflux des prix sur le marché.
A cela s’ajoutent le ralentissement de la circulation sur la voie ferrée et le vieillissement des installations sur le site de Ndjolé. Concernant l’exploitation forestière, la baisse de la production s’explique principalement par le repli de la demande en grumes provenant des industries et les difficultés d’évacuation par voie ferrée induites par l’insuffisance de wagons.
Le secteur secondaire a connu également des résultats contrastés. En effet, les agro-industries (-34,3%), les industries du bois (-2,3%), l’imprimerie (-56,9%) et l’industrie de transformation du manganèse (-25,8%) ont plombé le secteur. L’atonie de la demande mondiale a influé négativement sur les industries du bois. Quant à l’activité de transformation de manganèse, la chute découle principalement de la morosité du marché international.
A l’opposé, l’activité a fortement progressé sur la période d’analyse dans le BTP (67,0%), le raffinage (36,6%), les matériaux de constructions (17,7%), la seconde transformation des métaux (16,7%) et la chimie (8,1%). La vigueur du BTP et des infrastructures est essentiellement portée par l’investissement public, soulignant la dépendance vis-à-vis des finances publiques. Le secteur hors pétrole est dynamique (+5,7 %), mais des contreperformances subsistent (manganèse −5,3 %, exploitation forestière −3,6 %).
Enfin, dans le secteur tertiaire, on enregistre une progression du chiffre d’affaires de l’hôtellerie (17,1%), du transport aérien (8,9%), du commerce de produits pétroliers (6,2%) et du commerce des produits pharmaceutiques (4,1%), tandis que le transport ferroviaire, les services de mécanique général et parapétroliers reculent respectivement de 9,4%, 14,7% et 2,5%.



















