Ce qui était censé être un geste de cœur de la part du Directeur générale du budget et des finances publiques (DGBFIP), Aurélien Marcel Mintsa Nguema à l’endroit de ses collaborateurs, a fini par se muer en une polémique vile. En effet, tout ou presque part du 25 mai dernier, date au cours de laquelle, la Direction générale du budget et des finances publiques (DGBFIP) célébrait en différé, la cérémonie de la fête du travail.
Prenant la parole à cette occasion, et en réponse aux sollicitations du Secrétaire général du Syndicat des fonctionnaires de son administration de créer un cadre de réflexion en interne pour examiner les modalités de la prime, Aurélien Marcel Mintsa Nguema dans son laïus aurait marqué son accord pour l’initiative. Et qu’en outre, il aurait marqué sa disposition en interne à travailler avec les membres dudit syndicat.
Une annonce qui n’a pas du tout été du goût de sa hiérarchie. Laquelle a réagi vigoureusement par communiqué signifiant, « qu’aucune administration ne pouvait se prévaloir d’une quelconque décision de modification du niveau actuel des primes payées à l’ensemble des trois départements ministériels en l’absence des conclusions des négociations avec l’ensembles des organisations syndicales des régies financières et administrations assimilées ».
Un geste de communion mué en dossier de la République
Ce qui pouvait être pris comme une démarche de consolidation de la cohésion sociale avec ses collaborateurs, semble s’être transformé aujourd’hui en un dossier de la République. C’est à se demander si l’administration ne disposait plus en son sein, d’un cadre approprié pour la gestion de ce genre de ‘‘situations’‘. Tout compte fait, l’expérience qui prend des allures d’une conspiration voire d’une cabale n’est pas nouvelle. Cette levée de bouclier renvoie aux premières heures de sa prise de fonctions, lorsqu’il avait lancé la visite d’inspection de certains chantiers financés par l’Etat gabonais. Une initiative qui avait également soulevé des vagues avec presque autant d’entrain qu’aujourd’hui.
Le nouveau DGBFIP serait-il victime d’un délit de faciès ?
A chacun d’apprécier. Toujours est-il que promoteur d’un retour à l’orthodoxie financière, M. Mintsa Nguema réputé infatigable bosseur à l’énergie à revendre est de nouveau sur la sellette à travers de prétextes aux relents de fallacieux. Pourtant présent sur tous les fronts et déterminé à suivre à la lettre son crédo d’orthodoxie financière, il est décrit comme un technocrate hors pairs. Bien choisis pour la cause, au regard de son riche curriculum vitae, soutiennent ses collaborateurs. Et de l’avis de ces derniers, « tout porterait à croire que l’affaire de primes des agents de la Direction générale du budget et des finances publiques, qui a vu de hauts responsables des ministères de l’Economie et du Budget se fendre en déclarations et en communiqués, serait une manigance pour nuire à son image à tout prix et porter un coup à son travail ».
Empêcheur de tourner en rond
Visiblement, M. Mintsa Nguema est devenu l’empêcheur de tourner en rond. Ce qui semble agacer plus d’un. Surtout les nostalgiques de l’ancien système que le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a balayé le 30 août 2023. Ces forces occultes qui visiblement peinent à assimiler que la donne a changé, n’entendent pas lâcher prise. Ils usent de toutes les subterfuges pour jouer les trouble-fêtes et les rabats joies. Leur dessein dans le cas présent, étant de jeter à la vindicte populaire, un jeune gabonais compétent et dynamique qui ne demande qu’à faire son travail.
Quelques faits d’armes
On doit quand même à M. Mintsa Nguema, la mise en place du Budget de l’Etat en janvier 2024 quelques mois seulement après sa prise de fonction. Un exploit auquel on était plus parvenu au Gabon, malgré la pléthore de hauts cadres qui ont géré les finances publiques au cours de ces dernières années. On peut aussi évoquer sans risque de se tromper, le lancement officiel des conférences budgétaires 2024 au début de ce mois de mai, et qui se tiennent en préparation du projet de loi de finances 2025. En plus de cela, l’organisation régulière de séminaires de formation et l’amélioration des conditions de travail ont connu une véritable révolution à la DGBFIP sous son management.
Un procès en sorcellerie?
C’est donc dire que l’interprétation clairement malveillante que l’on veut donner aux propos du Directeur Général, qui ne fraisait que répondre à la sollicitation du Secrétaire général du syndicat des fonctionnaires de ladite administration s’apparente à un procès en sorcellerie. Ce, d’autant qu’il est de notoriété publique que la révision de la prime à la hausse n’est pas de son ressort. Et le fait de sortir volontairement ses propos du contexte de cette célébration professionnelle, laisse facilement entrevoir des stratagèmes aux fins inavouées.