Entre le Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale les relations sont au beau fixe. Cette parfaite collaboration a été confirmée ce 1er juillet 2024 à Malabo, Guinée Equatoriale, par les dirigeants de ces deux institutions. C’était à l’ouverture de la retraite de haut niveau entre ces entités.
Invité à prendre la parole, Jean-Luc Mastaki, Directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique est revenu sur le partenariat qui lie la CEA et la CEMAC. Il n’en fallait pas plus pour le fonctionnaire onusien pour faire l’éloge de celui-ci. « À la CEA, nous croyons fermement en notre partenariat très spécial avec la CEMAC et ses États membres et restons focalisés sur la poursuite de notre vision commune de construire une Afrique centrale intégrée et prospère », a-t-il déclaré. Avant de rappeler que cette collaboration est « vieille de plusieurs décennies », mais aussi de réitérer l’engagement de la CEA à accompagner la CEMAC dans la réalisation de ses objectifs de développement inclusif et durable.
Occasion également pour M. Mastaki de revenir sur quelques-unes des réalisations de cet engagement commun au bénéfice de la CEMAC. Le premier fait d’arme évoqué a été l’adoption du Consensus de Douala, le 29 septembre 2017, lors de la 33ème session du Comité Intergouvernemental d’Experts (CIE) de l’Afrique Centrale sous le thème : « Made in Central Africa : du cercle vicieux au cercle vertueux ».
Selon lui, il « souligne la volonté clairement exprimée au plus haut niveau d’accélérer la diversification économique à travers la promotion d’une industrialisation basée sur les ressources naturelles et tirée par le commerce. En exécution des recommandations de cet agenda de transformation structurelle de la sous-région ». En outre, la CEA a appuyé la CEMAC pour l’élaboration et l’adoption du Plan Directeur d’Industrialisation et de diversification économique de l’Afrique centrale (PDIDE AC).
D’autres acquis non négligeables ont également été mis en exergue par le Directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la CEA. Il s’agit entre autres, de la réalisation d’une étude pour accompagner le free roaming en Afrique centrale ; l’élaboration du PDCT-AC pour guider les premiers chantiers d’infrastructure de connectivité ; l’étude sur l’import-substitution et l’infrastructure qualité pour laquelle l’investissement de la CEMAC doit être saluée ; la stratégie régionale ZLECAf ; l’accompagnement du PREF CEMAC à travers les appuis aux piliers sur les statistiques et les réformes structurelles ; la fusion des marchés de la CEMAC et de la CEEAC par l’adoption d’un tarif extérieur unique que la CEA a appuyé de bout en bout.
Pour sa part, « la tenue de la présente retraite CEMAC-CEA est en effet pertinente et opportune et elle se situe au cœur des questions politiques, économiques et sociales qui façonnent actuellement le débat sur le développement du continent et de la sous-région », a-t-il déclaré. Avant de dire toute sa conviction « qu’à l’issue des échanges de cette retraite, les nouvelles bases d’un cadre de partenariat seront jetées. Et que la collaboration entre la CEMAC et la CEA prendra forme à travers un projet de mémorandum d’accord et l’élaboration d’un projet de matrice d’actions prioritaires conjointes CEMAC-CEA ».