La Commission économique pour l’Afrique (CEA) vient de rendre public, son rapport sur l’état de la diversification économique en Afrique centrale en 2024. Ce rapport portant sur « La mise en œuvre rapide des solutions de recherche et d’innovation pour accélérer la diversification économique en Afrique centrale en 2024 », est une émanation des données collectées en 2023.
Selon les termes dudit rapport, l’activité économique de la sous-région devrait connaitre une légère progression à court terme. Ainsi, le taux de croissance devrait s’établir en moyenne à 3,5 % en 2024-2025, portée par le dynamisme économique de la plupart des pays.
Pour cette période sou-revue, hormis le Tchad, la RDC, le Rwanda qui vient de claquer la porte de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEA) et le Burundi où la croissance économique devait observer un ralentissement, un regain de l’activité économique serait enregistré dans les autres pays.
En effet, le taux de croissance devrait davantage se redresser en Guinée équatoriale (+12,1 points), et légèrement en Angola (+1,4 points), en République du Congo (+0,8 points), à Sao Tomé-et-Principe (+0,7 points), au Cameroun (+0,7 points) et au Gabon (+0,6 points) par rapport à 2023. 18. La reprise économique en Guinée équatoriale serait soutenue par l’amélioration de la production des hydrocarbures et l’augmentation des dépenses d’investissements.
En Angola, la poursuite de la mise en œuvre des réformes structurelles et du programme de diversification économique des autorités impulsera le dynamisme économique à moyen terme. La croissance économique angolaise sera soutenue par l’amélioration de la production de pétrole et la poursuite de la reprise dans le secteur non pétrolier. La légère reprise au Cameroun sera soutenue par le dynamisme du secteur non pétrolier dont la croissance s’établirait à 4,1 % en 2024 (soit 0,7 points de plus par rapport à 2023).
En République du Congo, la hausse de la production des nouveaux champs pétroliers devrait stimuler la croissance du secteur pétrolier pour la porter à 1,7 % (soit +2,2 points par rapport à 2023). Cette reprise couplée au dynamisme du secteur non pétrolier (dont la croissance se situerait à 3,2 % contre 3 % en 2023) stimulerait la croissance du PIB réel qui s’établirait à 2,8 %. Cette dynamique devrait se poursuivre en 2025.
Au Gabon également, dans un contexte de mise en œuvre du Plan national de développement de la transition (PNDT) 2024-2026, le dynamisme des activités dans les secteurs agricole (notamment de rentes), des mines et des bâtiments et travaux publics (BTP), permettra de soutenir la croissance qui s’accélèrerait légèrement de 0,6 points pour se situer à 3,1 %. 20.
En 2025, l’économie équatoguinéene serait la seule à retomber en récession en raison de la baisse de la production de pétrole brut et des gaz. Néanmoins, l’impact ne se fera pas ressentir sur l’ensemble de la sous-région, dont la croissance en 2025 sera soutenue par les bonnes performances économiques des autres pays (notamment celles du Rwanda, de l’Angola, de la République démocratique du Congo, du Cameroun, du Burundi, du Tchad, de la République du Congo, de Sao Tomé-et-Principe et de la République centrafricaine) où le regain devrait se consolider.