La destination Gabon continue de séduire malgré la morose conjoncture que traverse la sous-région Afrique centrale et partant le continent. Cette posture vient d’être confirmée par la cartographie des Investissements directs étrangers (IDE) en zone CEMAC et en RDC en 2022, dressée par Direction générale du Trésor en France.
Sur la base des données de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le développement (CNUCED) portant sur l’investissement dans le monde, le rapport de la Direction générale du Trésor renseigne que les IDE entrant en zone CEMAC ont atteint 3,6 milliards de dollars en 2022. Soit une baisse de 4,1 milliards de dollars par rapport au niveau de 2021. Ce qui a porté le stock total d’IDE en zone CEMAC à 82 milliards de dollars.
Selon la CNUCED, ce ralentissement qui s’est fait ressentir à l’échelle mondiale repose sur les crises qui secouent actuellement le monde. Il s’agit notamment de la guerre en Ukraine qui paralyse les chaines d’approvisionnement, les prix élevés des denrées alimentaires et de l’énergie, des turbulences financières et les pressions exercées par la dette.
Par pays, la baisse du flux des IDE entrants est principalement portée par le Gabon (1,1 milliards de dollars en 2022 contre 1,5 milliards de dollars en 2021). S’agissant du Gabon, ces investissements ont été dirigés majoritairement vers le secteur pétrolier et minier, qui représente d’ailleurs l’ossature de l’économie gabonaise (84% des exportations, 52% du PIB et 40% des recettes fiscales).
Dans le classement du lus des IDE, le Gabon est suivi par le Tchad avec 604 millions de dollars contre 705 millions de dollars en 2021. Suivent ensuite le Cameroun (889 millions de dollars contre 964 millions de dollars en 2021), et dans une moindre mesure la Guinée Equatoriale, où l’on observe une légère baisse (459 millions de dollars contre 460 millions de dollars).
Au Congo, le flux d’IDE entrants est resté stable à 532 millions de dollars. En RCA, où les flux sont les plus faibles de la zone, ceux-ci se sont inscrits en hausse, à 24 millions de dollars.
Avec ces nouvelles entrées d’IDE, le stock total atteint désormais 82 milliards de dollars pour la CEMAC. Le Congo représente à lui seul, 2/5ème de ces IDE, avec un stock estimé à 34 milliards de dollars, suivi du Gabon (16,5 milliards de dollars), de la Guinée équatoriale (15,8 milliards de dollars), du Tchad (8,3 milliards de dollars), du Cameroun (6,4 milliards de dollars), et de la République Centrafricaine (715 millions de dollars).