Le débat général de ces assises portait sur le thème : « La diplomatie parlementaire : tisser des liens pour promouvoir la paix et la compréhension ». Invité à prendre la parole, le président de l’Assemblée nationale de la Transition, Jean-François Ndongou est revenu sur les valeurs de la diplomatie parlementaire au cours de son intervention.
Apôtre de la paix
Les idéaux de paix mis en avant dans son intervention témoignaient à suffisance de son attachement à cette noble cause. Il a de ce fait rendu « un vibrant hommages aux pères fondateurs de l’UIP et aux nombreux parlementaires, connus et méconnues, qui chaque jour poursuivent l’œuvre de promotion de la paix et la démocratie à travers le monde, parfois au prix de nombreux sacrifices, voire au péril de leur vie ».
Sur le cas spécifique du Gabon, Jean-François Ndongou n’a pas manqué de peindre la période transitoire que traverse le pays. « Comme vous le savez tous, le Gabon, mon pays, est en train d’écrire une nouvelle page de son histoire. Dans ce processus nous nous sommes engagés, sous les hautes instructions du chef de l’Etat, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, dans une diplomatie globale, dans laquelle la diplomatie parlementaire tient une place de choix », a-t-il déclaré.
Les efforts déployés dans ce cadre sont plausibles. Pour preuve, « depuis la mise en place de l’Assemblée nationale de la Transition, à notre initiative, le chef de l’Etat gabonais a reçu, à Libreville le Délégué général et le président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), le Secrétaire général de l’UIP, qui a d’ailleurs eu le privilège d’échanger avec l’Archevêque métropolitain de Libreville, Monseigneur IBA BA, le président du dialogue national inclusif qui se tiendra à Libreville du 2 au 30 avril prochains », a-t-il relevé.
Pour le président de l’Assemblée nationale de la Transition gabonaise, le Parlement est pleinement associé dans les différentes actions diplomatiques engagées par le chef de l’Etat. Preuve, selon lui comme s’il en fallait davantage que le Gabon est bien conscient du pouvoir de la diplomatie parlementaire, a-t-il souligné.
«Nous usons de son caractère direct, pragmatique et ouvert pour défendre les causes qui nous sont chères, les causes nobles et pour parler avec le cœur dans le but ultime de construire un pays en paix, résolument ancré dans la restauration des ses institutions et la consolidation de sa jeune démocratie, sur les fondements de nos valeurs socioculturelles et notre détermination à un retour pacifique à l’ordre constitutionnel », a rajouté Jean-François Ndongou.
Un ferme engagement
Selon lui, il importe, « que ce soit au Gabon comme partout dans le monde, de proclamer sans réserve que la diplomatie parlementaire ou diplomatie des peuples, consacrée par la résolution 65/123 des Nations Unies adoptée en 2010, doit être associée aux dispositifs bilatéraux et multilatéraux de nos Etats, pour prévenir les conflits, restaurer la paix, diffuser la culture de la paix et l’enracinement de la démocratie ».
Au terme de son propos, Jean-François Ndongou a lancé une invite à un plus grand engagement des parlementaires pour le retour de la paix dans les zones en conflit, notamment en Afrique et au Moyen-Orient. A l’instar du poète Président Sénégalais Léopold Sédar Senghor en 1966, il s’est lui aussi dit convaincu, « que ce sont les parlementaires qui doivent pousser les gouvernants à aller de l’avant, afin de défendre les causes justes, celles des populations qu’ils représentent, aussi bien sur le plan national qu’au sein des communautés régionales et internationales ».