Le Gabon vient de recevoir un considérable coup de pouce de la part de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). L’institution financière va apporter un appui budgétaire à l’Etat gabonais sur deux secteurs importants qui impactent directement la vie des populations, à savoir : les infrastructures et la santé.
La signature de cette convention a été actée le 24 mars 2023 à Libreville, entre la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et l’Etat gabonais, représenté par les ministres en charge de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, de l’Economie, Nicole Jeanine Lydie Roboty épouse Mbou et des Infrastructures, Toussaint Nkouma Emane.
La portée symbolique de cette signature est la reprise de la coopération entre le Gabon et la BADEA qui souhaite accompagner notre pays de manière efficace dans l’aboutissement du plan d’accélération de la transformation (PAT) en finançant dans le futur d’autres projets, renseigne le ministère de l’Economie et de la Relance. Qui souligne également que cet « appui de la BADEA est sans conditions et sans contraintes. Car, elle affirme travailler avec des Etats en tant que partenaires souverains qui définissent eux-mêmes au préalable les projets porteurs de croissance ».
Pour rappel, les rapports entre le Gabon et la BADEA sont au beau fixe. Raison pour laquelle, cette institution est régulièrement sollicitée pour son appui financier aux projets de développement du pays. A preuve, lors d’une audience avec l’ex PM, Rose Christiane Ossouka Raponda au mois de septembre 2021, le directeur général, Dr Sidi Ould Tah avait clairement exprimé le vœu de son institution bancaire à accompagner le gouvernement gabonais dans le financement du Plan d’accélération de la transformation (PAT).
Pour Dr Sidi Ould Tah, cette disputation s’inscrivait parfaitement dans la stratégie 2030 de Banque Arabe de Développement en Afrique (BADEA). « Le programme d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise me semble complet. Il couvre tous les aspects économiques et sociaux du pays, de même que sa transformation structurelle de manière accélérée. Et la stratégie 2030 de la BADEA s’articule autour de quatre axes qui cadrent parfaitement avec ce programme », avait-il indiqué.
Soulignant par ailleurs que «la Banque Arabe de Développement en Afrique est disponible à accompagner le Gabon, elle s’engage à apporter les ressources nécessaires et mobiliser d’autres fonds arabes à nos côtés, pour le financement du PAT et le programme du Fonds monétaire international (FMI)».
Pour la bonne gouverne, la BADEA a été créée le 18 février 1974 par les États membres de la ligue des Etats arabes. Elle est spécialisée dans le financement des partenariats public-privés, des entreprises privées et du commerce. Elle fait également des interventions dans le domaine des prêts souverains, destinés à appuyer des programmes des gouvernements ou des dons non remboursables pour le renforcement des capacités. Elle vise également à contribuer au développement de la coopération économique, financière et technique arabo-africaine.
Les projets financés par la BADEA s’inscrivent bien dans les priorités des pays bénéficiaires, et font partie de leurs plans de développement. Ces projets ont, parfois, une portée régionale, servant l’intérêt commun de plus d’un pays africain, et contribuant à l’intégration économique de ces pays.
La contribution de la BADEA au financement d’un projet peut s’élever à 60 % du coût total, à condition que le montant du prêt ne dépasse pas 20 millions de dollars américains. Elle peut aller jusqu’à 90 % du coût total du projet dans le cas des projets à coût global de 15 millions de dollars américains.
La BADEA peut accorder plus d’un prêt à un seul pays au cours de la même année, sous réserve que la totalité des engagements dans le pays concerné ne dépassent pas 20 millions de dollars américains. La BADEA fournit une assistance technique sous forme de dons non remboursables. De même, elle finance des exportations arabes à destination des pays africains bénéficiaires de son aide.