Le Gabon a versé, le 21 juin 2024, au fonds américain Carlyle, la dernière tranche pour le rachat des parts d’Assala Energy, deuxième opérateur pétrolier du pays, avec plus de 45 000 barils/jour en termes de production et un chiffre d’affaires de plus de 600 milliards de FCFA par an.
De son côté, l’Etat gabonais est resté avares en précisions en dépit du ton jouissif de son ministre de l’Économie et des participations, Mays Mouissi, sur son compte X. « Nous l’avons fait ! Nous avons bouclé le rachat d’Assala Energy. Le Gabon va désormais opérer seul, produire et commercialiser une part importante de son petrole. Notre pays est désormais le 2e producteur du pétrole extrait sur son territoire », s’est exclamé le ministre.
Avant d’ajouter, « Nous l’avons fait! Nous avons bouclé le rachat d’Assala Energy. Le Gabon va désormais opérer seul, produire et commercialiser une part importante de son petrole. Notre pays est désormais le 2e producteur du pétrole extrait sur son territoire ».
Selon les informations, c’est l’entreprise suisse Gunvor, spécialisée dans le commerce, le transport et le stockage de produits pétroliers et autres produits de l’industrie pétrolière, qui a pré financé l’opération. Les conditions de remboursement (taux et mode remboursement, en dollars ou en barils n’a pas encore précisé. Des sources citées par la presse locale estiment que le trader suisse aurait proposé 950 millions de dollars à la Gabon Oil Company, repreneur des parts de Carlyle pour le compte de l’Etat.
D’autres sources avancent 1,3 milliard de dollars. « Si tel était le cas, le deal serait nettement plus cher que les 730 millions de dollars qu’avait proposé Maurel & Prom pour le rachat des mêmes actifs », remarque un expert qui salue la détermination des autorités et, particulièrement, du président de la transition Oligui Nguema, de sa substance.
Pour rappel, l’Etat avait exercé son droit de péremption via Gabon Oil Company, le 25 novembre 2023 soit à moins de 10 jours de la date limite de l’exercice de la péremption. En février 2015, un accord formel avait été conclu, stipulant que l’Etat du Gabon rachèterait «75% des actions de la compagnie pétrolière d’Assala Gabon, deuxième producteur du pays ».
