Le Gabon peut encore compter sur la Banque mondiale. Ce climat de sérénité et même de confiance partagée entre les deux parties, a été confirmée le 07 octobre dernier. C’était à l’occasion d’une séance de travail entre le ministre de l’Économie et des Participations, Mays MOUISSI et une délégation de la Banque mondiale, conduite par son Directeur des opérations, Cheikh KANTÉ (photo).
D’après des notes ministérielles, la délégation de l’institution internationale est venue rencontrer le membre du gouvernement pour discuter d’un certain nombre de dossiers. Il s’agit entre autres de la préparation du Projet d’aménagement et de développement des infrastructures du Gabon (PADIG) ; de l’arrangement institutionnel des projets sous financement de la Banque qui souhaite recevoir du gouvernement, une orientation claire ; du projet d’appui financier et technique de la banque pour redressement du secteur de l’eau et énergie.
En retour, le ministre Mays MOUISSI a exprimé sa gratitude à ses hôtes pour leur soutien aux initiatives des plus hautes autorités de la Transition en matière de développement national. Cependant, afin de de mieux peaufiner les stratégies d’intervention de l’institution financière, il a suggéré des rencontres entre la Banque mondiale et les sectoriels en charge des différents projets. En effet, ces derniers sont les seuls habilités à conduire la politique du gouvernement en la matière.
Mise en œuvre d’un nouveau cadre de Cadre de partenariat pays
Le Gabon est éligible au guichet de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) de la Banque mondiale, destiné aux pays à revenu intermédiaire et aux pays pauvres solvables. Le 22 novembre 2022, cette institution de Bretton Woods a approuvé un nouveau Cadre de partenariat pays (CPP) pour le Gabon, qui couvrira les exercices 2023 à 2027.
Ce CPP accompagnera le Gabon vers une croissance économique durable et inclusive. Ce cadre contribuera à deux résultats de niveau supérieur, à savoir : une plus grande résilience des ménages et la création d’emplois dans le secteur privé non-pétrolier. En outre, il s’appuie sur la stratégie de développement du Gabon, ainsi que sur la Stratégie régionale de la Banque. Cet engagement très sélectif cible plusieurs secteurs, à savoir :
– Un système de prestation de services publics solide
En effet, le Gabon a accompli des progrès considérables en matière de transformation numérique et de connectivité haut-débit. Pour améliorer la fourniture de services, la Banque mondiale appuiera la numérisation de services publics essentiels à travers le projet Gabon digital. L’objectif est d’améliorer la fourniture et l’accès à certains services publics numérisés et de renforcer l’environnement propice à l’adoption de la technologie numérique.
-Des services sociaux plus accessibles
Des investissements supplémentaires sont engagés pour renforcer l’accès à l’électricité, à l’eau et l’assainissement dans les quartiers mal desservis, et pour étendre la protection sociale aux plus vulnérables. Il s’agit aussi de mettre en œuvre des systèmes de filets sociaux bien conçus et ciblés pour réduire le chômage et accroître la productivité du travail.
-Des infrastructures urbaines plus résilientes
Avec un taux d’urbanisation parmi les plus élevés d’Afrique, le Gabon doit promouvoir un développement urbain intégré. Cela implique une meilleure planification urbaine, des routes et des transports locaux améliorés, ainsi qu’un accès élargi à des infrastructures plus vertes et plus résilientes dans les quartiers mal desservis.
-Des investissements privés accrus dans les secteurs non pétroliers
Pour diversifier l’économie et améliorer le climat d’investissement, la Banque mondiale, aux côtés la Société financière internationale (IFC) et de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), va promouvoir l’emploi bleu et vert dans des secteurs clés tels que la pêche, la foresterie, et l’écotourisme. Cela implique notamment l’appui renouvelé au projet hydroélectrique de Kinguele Aval et la mise à niveau du réseau ferré Transgabonais.