La Banque mondiale suspend à nouveau ses décaissements en faveur du Gabon. Cette décision qui est une récidive en un an, témoigne des options économiques douteuses mises en place par les autorités de Libreville.
En effet, loin de constituer une surprise, cette décision de la Banque mondiale de suspendre ses financements au profit du Gabon avait été annoncée au ministère de l’Economie gabonais en amont du sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), qui s’est tenu le 16 décembre, à Yaoundé.
Comme pour la première suspension, qui avait eu lieu fin juin 2024, c’est à nouveau un problème d’accumulation d’impayés par Libreville qui a poussé l’institution de Bretton Woods à agir. Et lors du premier épisode, le gouvernement, qui avait plaidé à l’époque l’aléa technique pour justifier ses retards, était parvenu à régulariser sa situation en quelques jours. Pas cette fois, alors que l’État gabonais fait plus que jamais face à des tensions de trésorerie en ce début d’année 2025.
Lors du segment de haut niveau du sommet de la Cemac de Yaoundé, Abebe Aemro Selassie, le directeur Afrique du Fonds monétaire international (FMI), s’était particulièrement arrêté sur la situation de la dette gabonaise, au grand dépit de Brice Clotaire Oligui Nguema. Le président de la transition s’agace de plus en plus en privé des erreurs commises par ses équipes. En particulier de celles du ministre de l’économie, Mays Mouissi, chargé de la gestion de la dette et des rentrées fiscales de l’État