Le Gabon vient de marquer un grand coup diplomatique et environnemental aux Nations Unies. Ce 23 septembre 2025, dans le cadre de sa participation active à la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, a pris part à une journée particulièrement riche en avancées diplomatiques, environnementales et économiques.
Cette journée a été marquée par la ratification par le Gabon de l’Accord BBNJ (Biodiversity Beyond National Jurisdiction), un traité international essentiel pour la préservation de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà des juridictions nationales. En déposant l’instrument de ratification, le Gabon devient le 61e pays à ratifier cet accord, permettant ainsi d’atteindre le seuil nécessaire à son entrée en vigueur.
Le conseiller juridique du Secrétaire général des Nations Unies a salué cet engagement fort du Gabon, soulignant son rôle moteur dans la lutte pour la préservation des océans. Le Président Oligui Nguema a rappelé que le Gabon, reconnu comme un pionnier de la conservation marine, dispose aujourd’hui de neuf aires marines protégées, illustrant une politique constante en faveur d’une gestion durable des fonds marins. Par ailleurs, la présence du président de la République aux Nations Unies a été ponctuée par d’importants échanges bilatéraux.
Quid de l’Accord relatif à la conservation et à l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale ?
L’Accord BADJN a été adopté le 19 juin 2023 par la Conférence intergouvernementale sur la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale, convoquée sous les auspices des Nations Unies. Il constitue le troisième accord d’application de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer .
Dans le cadre de l’objectif général de conservation et d’utilisation durable de la diversité biologique marine des zones situées au-delà des juridictions nationales, pour le présent et à long terme, grâce à la mise en œuvre effective des dispositions pertinentes de la Convention et au renforcement de la coopération et de la coordination internationales, l’Accord aborde quatre questions principales : ressources génétiques marines, y compris le partage juste et équitable des avantages ; des mesures telles que des outils de gestion par zone, notamment des aires marines protégées ; évaluations d’impact environnemental; et renforcement des capacités et transfert de technologie marine.
L’Accord aborde également un certain nombre de « questions transversales », établit un mécanisme de financement et met en place des arrangements institutionnels, notamment une Conférence des Parties et divers organes subsidiaires, un mécanisme d’échange d’informations et un secrétariat.
L’Accord est ouvert à la signature de tous les États et organisations d’intégration économique régionale du 20 septembre 2023 au 20 septembre 2025 et entrera en vigueur 120 jours après la date de dépôt du soixantième instrument de ratification, d’approbation, d’acceptation ou d’adhésion.




















