‘’Aux grands maux, les grands remèdes’’. Devrait-on dire, avec la dotation par le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), de 14 groupes électrogènes, à la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG), ce 19 mars 2023. La cérémonie a été présidée par le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques, Jeannot KALIMA avec la présence des Directeur généraux de la SEEG, Joël Lehman Sandoungout et de la société Tractafric Equipment Gabon, Abdeladim ARNOUS.
Vétusté et manque d’entretien de l’outil de production, à l’origine de tous les maux
Lors de son laïus de circonstance, le ministre Jeannot KALIMA est revenu sur les enjeux de cet investissement. Selon lui, « cet engagement du gouvernement procède de la détermination de soulager les localités de l’intérieure du pays à s’alimenter en énergie électrique. Une situation qui s’est traduite ces derniers temps, par de multiples mouvements sociaux dans lesdites localités ».
Réaction qu’il a naturellement déplorée, avant de partager la peine des populations concernées. « Il vous souviendra que ces derniers temps, il ne se passe aucun moment dans l’arrière-pays sans que nous assistions à des marches, à des barricades sur la voie publique. Ces agissements de nos populations, il convient de le dire, sont légitimes. Parce que l’État puissance publique, à l’obligation d’amener de l’eau et de l’électricité dans chaque ménage, quand bien même elles n’ont pas le droit justement de se mettre sur la voie publique », a-t-il déclaré.
Non sans évoquer les mobiles à l’origine de la récurrence des intempestifs délestages et coupures d’électricité dans l’arrière-pays. Pour le membre du gouvernement, elle est liée à la vétusté et le manque d’entretien de l’outil de production du bras séculier du gouvernement en la matière, qu’est la Société d’eau et d’énergie du Gabon, face à une demande en forte croissance, a-t-il indiqué.
Pour juguler cette crise, « le gouvernement, de commun accord et en partenaire avec la SEEG a mis en place, un plan d’investissement palliatif et rapide, avec l’installation de 14 groupes électrogène de marque Caterpillar dans certaines localités du pays, sous les instructions du chef d’État, pour afin de soulager le quotidien des populations », a –t-il ajouté.
De manière générale, il s’agit d’un premier lot destiné aux localités de tailles moyennes. Il se compose de : quatre moteurs d’une puissance totale de 2050 KVA pour la localité de Tchibanga ; deux moteurs de 500 KVA chacun pour la ville de NDJOLE ; deux groupes 500KVA chacun pour la localité de BOUE également; deux groupes de 450KVA chacun pour MEKAMBO ; un moteur de 450KVA pour la localité de MAYUMBA ; deux groupes de 250KVA chacun pour la localité vde MOABI ; et un dernier groupe de 250KVA, pour la localité d’OVAN. Au total ce sont Il a également lancé une invite à la SEEG à prendre soin de ces équipements. Et dans ce droit fil, le service après-vente sera assuré par société Tractafric Equipment Gabon dans le cadre d’un contrat d’entretien.
Le coût de l‘investissement est quant à lui évalué à près de trois milliards de FCFA consenti par les autorités de la Transition. Il convient par ailleurs de noter qu’une seconde acquisition de 17 groupes électrogènes, d’une puissance 2 500 KVA chacun, pour un investissement d’environ 10 milliards de francs CFA est également déjà dans le ‘’pipe’’.
Mise en œuvre du Plan sectoriel électricité pour booster l’offre énergétique
Il convient enfin de relever que pour booster le mix énergétique du pays – actuellement de 704 MW dont 380 MW d’origine thermique (Gasoil et Gaz) et 324 MW d’origine hydraulique (Kinguele, Tchimbele, Poubara, Bongolo) – le gouvernement de Transition accorde un accent particulier sur l’amélioration de l’offre des services énergétiques afin de satisfaire le bien-être des citoyens et soutenir le développement économique du pays.
Elle s’appuiera sur la mise en œuvre du Plan sectoriel électricité (PSE) et s’articulera autour de cinq axes stratégiques majeurs. Il s’agit de l’amélioration de la gouvernance du secteur ; le développement d’une offre énergétique abondante, compétitive et durable ; l’accroissement de l’accès aux services de l’électricité (accès universel) ; la mise en place d’un marché national de l’électricité connecté aux marchés sous-régionaux et enfin, la promotion de l’efficacité énergétique, renseigne le Plan national de développement pour la transition (PNDT) 2024-2026,