Cet engagement a été acté ce 18 mars 2024 à Libreville. Dans ce cadre, les fiches d’adhésion lui ont été transmises par Samuel Mendou Nguema, président de ladite formation politique. Les motivations de la nouvelle posture politique de l’ancien candidat à la présidentielle de 2016 sont légitimes. « J’ai décidé de poursuivre ma lutte politique avec des objectif bien précis à cette lutte. A court terme, c’est de réduire le Parti démocratique gabonais (PDG) à sa plus simple expression lors des prochaines joutes électorales », déclare-t-il.
Un projet et une vision politiques qu’il détaille clairement. « Il était donc important pour moi de rencontrer les gardiens du temple. Car, c’est grâce à ces derniers que l’esprit du MORENA a survécu pendant plusieurs années, malgré les secousses et les difficultés. Il était tout aussi important pour moi, de discuter avec eux pour s’imprégner de tout ce qui se passe au sein de ce parti et pour entamer des discussions, en vue d’apporter ma contribution à l’édifice de reconstruction nationale», a-t-il poursuivi.
Quant à la stratégie, elle consiste à museler l’ancien parti de mases avec des scores de zéro parlementaire, que ce soit à l’Assemblée nationale ou au SENAT, encore moins aux collectivités locales. Il en est de même à la présidence de la République lors des prochaines joutes électorales prévues en 2025. Pour ce faire, les nouveaux camarades annoncent la mise en place dans les plus brefs délais, d’une coalition avec les autres forces vives de la nation afin de peaufiner le combat.
La réception des fiches d’adhésion, a poursuivi l’ancien candidat aux élections présidentielles de 2016, marque le début d’une action qui va aboutir à une cérémonie officielle de leur signature collective par ses camarades, avec la communauté nationale et internationale comme témoins. Et de conclure, « rien ne sert de courir, il faut partir à point. Car, la bête n’est pas morte, elle est là, elle s’organise ».
Pour ce combat, il a lancé une invite à tous les démocrates gabonais pour préparer ensemble le Gabon d’après transition. Avant de terminer son mot de circonstance, Dieudonné Minlama Mintogo est revenu sur le passé glorieux du MORENA. Rappelant au passage que cette formation politique a joué les premiers rôles dans l’avènement du multipartisme au Gabon. Non sans évoquer l’historique marche de la gare routière du 05 décembre 1981.
Activité au cours de laquelle, certains acteurs de la vie politique du Gabon avaient entrepris pacifiquement de marcher afin de réclamer le bipartisme et une meilleure gestion des ressources du pays. Et qui s’était soldée par une forte répression et par les arrestations de plusieurs membres du Morena qui, en ce temps-là, était un parti clandestin. Les prévenus avaient été jugés lors du « procès du Morena », ou « procès du siècle », par la Cour de sûreté de l’Etat. Plusieurs membres du Morena, dont son leader, feu Simon Oyono Aba’a, écopèrent de lourdes peines de prison accompagnées d’amendes.
Autrement dit a conclu Dieudonné Minlama Mintogo, « le MORENA a débuté le combat de la démocratisation du pays et du redressement dans un contexte extrêmement difficile. Raison pour laquelle il lui revient la responsabilité, en sa qualité de premier parti politique de l’opposition au Gabon, d’achever le combat avec toutes les autres forces vives de la nation pour enfin notre essor vers la félicité. Et que c’est ce même MORENA qui a bravé le Parti démocratique au cours de ces périodes braises. Selon lui, l’occasion est plus que mise de l’abattre une fois pour toute ».