Les autorités de la transition gabonaise implémentent une nouvelle approche de gouvernance, basée sur le mérite et la compétence. Ce changement de paradigme va se matérialiser au niveau des services de la douane, avec le recrutement d’un nouveau Directeur général, suite au départ de Landry Mbondo, appelé à d’autres fonctions.
Selon la nouvelle donne, le choix de son successeur n’obéira plus à une nomination, comme jadis par le passé. Il sera plutôt fonction d’une stricte sélection reposant sur des critères d’expérience, de compétence et de qualification pour assumer cette haute et lourde responsabilité.
Le processus a été enclenché ce mercredi 10 janvier 2024, sous la houlette du ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi avec l’audition de neuf candidats à ce poste de Directeur général des douanes et des droits indirects
Au cours de cet exercice, les postulants ont été évalués sur des critères clés, liés à leur expérience professionnelle, à leurs compétences, à leur vision ou encore à leurs capacités à adhérer aux principes éthiques et à les faire respecter par les agents.
Les entretiens ont été menés par un jury composé du ministre de l’Économie et des Participations ; du Secrétaire général du ministère ; du Directeur de cabinet du ministre ; du Conseiller juridique du ministre et enfin de l’Inspecteur général des services adjoint. Selon la procédure mise en œuvre, chaque entretien a donné lieu à un compte-rendu d’entretien, précisant notamment les forces et faiblesses de chaque candidat.
Au ministère de l’Economie et des Participations, l’on renseigne que cette méthode de recrutement voulue par le ministre Mays Mouissi vise à « favoriser la transparence, l’excellence et réduit le risque de favoritisme ». Et qu’en outre, « elle assure que le poste de Directeur général des douanes gabonaises soit attribué sur des critères de mérite et de compétences ». Autrement dit, le candidat retenu par le jury à l’issue de ce processus fera l’objet d’une proposition de nomination en Conseil des ministres, conformément aux textes en vigueur.
Faut-il le rappeler, au Gabon, les services douaniers constituent l’une des administrations sur lesquelles l’Etat s’appuie pour ses recettes budgétaires. D’ailleurs, sous l’impulsion du ministre Mays Mouissi, sa courbe des recettes observée au terme des 100 premiers jours de la transition est largement au-dessus des attentes.
Le rapport établit à cet effet, renseigne que près 121,607 milliards de francs CFA de recettes ont été collectés au cours de cette période sous-revue, pour un objectif global de 82,896 milliards. De manière détaillée, 35,107 milliards de francs ont été collectés en septembre, 44,85 milliards en octobre et 41,65 milliards en novembre dernier. À chaque fois, le taux de réalisation dépassait les 120%.