L’Association des banques centrales africaines (ABCA) vient d’effectuer un pas de plus, dans le processus d’intégration des paiements mobiles à travers le continent. C’est le moins que l’on puisse, dire au terme de la deuxième réunion de son groupe de travail commis, tenue du 11 au 12 décembre 2023 à Libreville au Gaon.
Autrement dit, les attentes portées sur cette rencontre de Libreville ont été tenues. En effet, ces avancées significatives ont été déclinées par Jean-Clary Otoumou, Directeur général de l’exploitation de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), Directeur du groupe de travail de l’ABCA.
« Nous avons pu arrêter un certain nombre de principes à proposer à l’Association des banques centrales africaines (ABCA), pour pouvoir intégrer l’ensemble des systèmes transfrontaliers. Ils sont encore à affiner opérationnellement. Par la suite, ils seront soumis en début d’année prochaine au gouverneur des banques centrales africaines », a-t-il déclaré à la presse au terme de l’atelier.
Certes, le chemin parcouru est conséquent, mais il reste encore loin et parsemé d’embuches. « Nous ne sommes pas encore arrivés au bout de notre chemin. Cela, fait trois ans que l’on travaille et le processus pourrait bien encore s’étendre sur trois ans avant de commencer à récolter des fruits ou à se matérialiser sur le terrain. Paris ne s’est pas fait en un jour», a – t-il poursuivi. Tout en assurant que le processus d’intégration des paiements mobiles à travers le continent est sur de bons rails.
Structurellement, quoiqu’en l’absence de résolutions fortes, l’atelier de Libreville a confirmé les principes adoptés à la dernière rencontre de la capitale camerounaise, qui s’est tenu 12 au 14 juillet dernier.
Pour Otoumou Jean Clary, le processus suit son cours. Car, il s’agit de faire faire de l’Afrique, un village continental à travers la facilitation des échanges, notamment monétaire avec le portefeuille numérique qui demeure encore une véritable problématique. D’où, l’adoption des règles et des principes d’abord au national, dans chaque interface ou plate-forme ensuite au niveau continental.
« Si au Gabon, le portefeuille numérique fait peu à peu son chemin à travers des mobiles money, il demeure cependant très limité. Car, étant circonscrit à un réseau de téléphonie mobile. Or, la vision de banques centrales africaine est de dépasser les clivages. Elle ambitionne ainsi d’étendre les échanges de mobile money vers des banques ensuite entre pays », a conclu Otoumou.