Célébrée en mémoire du sacrifice du prophète Abraham, la fête du sacrifice a été marquée cette année par la prière, la solidarité et le partage. La célébration officielle s’est tenue dans un climat de ferveur et de fraternité, en présence de plusieurs autorités du pays, notamment le Vice-président de la République, Séraphin Moudounga, et le vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier. Leur présence symbolise le soutien des institutions à la diversité religieuse et la reconnaissance du rôle de la communauté musulmane dans la société gabonaise.
Dans son message à la communauté, le chef spirituel des musulmans du Gabon, Abdul Rassak Guy Kambongo, a insisté sur la portée spirituelle de cette fête. « C’est une occasion de rappel, une fête en souvenir du sacrifice d’Abraham. Mais au-delà de l’histoire, c’est un moment pour nous rappeler notre vulnérabilité face à Dieu, un témoignage de notre reconnaissance et un acte de foi renouvelé », a-t-il déclaré.
Il a également souligné le caractère festif et rassembleur de l’événement : « Cette fête est un moment de retrouvailles, de réjouissances. Ce n’est pas seulement la communauté musulmane qui se rassemble, c’est toute la société gabonaise qui se joint à nous. C’est un signe fort de cohésion et de vivre-ensemble. »
Le chef de la communauté a tenu à exprimer la gratitude des fidèles envers les autorités nationales, en particulier au président de la République, pour l’accompagnement et le soutien logistique apporté à la communauté à l’occasion de cette fête. « Les efforts consentis pour permettre à chacun de vivre cette fête dans le respect des prescriptions religieuses montrent que la communauté musulmane n’est pas en marge. Elle est pleinement intégrée à la vie nationale », a-t-il affirmé.
Comme le veut la tradition, le rituel du sacrifice du mouton a été accompli dans de nombreux foyers, suivi de moments de partage avec les proches, les voisins et les plus démunis. Dans plusieurs quartiers de Libreville et des villes de l’intérieur du pays, des distributions de viande ont été organisées, renforçant les liens de solidarité. Autrement dit, la fête du sacrifice 2025 restera ainsi gravée dans les mémoires comme un moment de communion et de renforcement des valeurs de foi, de paix et de fraternité au sein de la nation gabonaise.