« Les bons comptes font des bons amis ». C’est vraisemblablement sous ce prisme que l’on devrait voir la séance de travail du 17 janvier 2024, entre le Directeur général du budget et des finances publiques (DGBFIP) Aurélien Marcel Mintsa Mi Nguema et une importante délégation de la Banque mondiale, conduite par Sandee MAHAJAN.
Selon des sources proches de la DGBFIP, deux principaux centres d’intérêts ont guidés les échanges. Il s’est agi de revisiter la coopération et de faire l’état des lieux des relations entre le deux partenaires.
Il convient de noter que le portefeuille de la Banque mondiale au Gabon compte actuellement cinq projets actifs représentant un engagement total de 250.50 millions de dollars dans différents secteurs de développement. Le Gabon est éligible au guichet de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) de la Banque mondiale destiné aux pays à revenu intermédiaire et aux pays pauvres solvables.
Le 22 novembre 2022, le Groupe de la Banque mondiale a approuvé le nouveau Cadre de Partenariat Pays (CPP) pour le Gabon (a), qui couvrira les exercices 2023 à 2027.
Il accompagnera le pays vers une croissance économique durable et inclusive. Ce cadre contribuera à deux résultats de niveau supérieur, à savoir : une plus grande résilience des ménages et la création d’emplois dans le secteur privé non-pétrolier.
Par ailleurs, le nouveau cadre s’appuie sur la stratégie de développement du Gabon, le Plan d’accélération de la transformation (PAT), et la stratégie régionale de la Banque mondiale. Cet engagement très sélectif cible les secteurs suivants :
Un système de prestation de services publics solide
Le Gabon a accompli des progrès considérables en matière de transformation numérique et de connectivité haut-débit. Pour améliorer la fourniture de services, la Banque mondiale appuiera la numérisation de services publics essentiels à travers le projet Gabon digital. L’objectif est d’améliorer la fourniture et l’accès à certains services publics numérisés et renforcer l’environnement propice à l’adoption de la technologie numérique.
Des services sociaux plus accessibles
Des investissements supplémentaires sont engagés pour renforcer l’accès à l’électricité, à l’eau et l’assainissement dans les quartiers mal desservis, et pour étendre la protection sociale aux plus vulnérables. Il s’agit aussi de mettre en œuvre des systèmes de filets sociaux bien conçus et ciblés pour réduire le chômage et accroître la productivité du travail.
Des infrastructures urbaines plus résilientes
Avec un taux d’urbanisation parmi les plus élevés d’Afrique, le Gabon doit promouvoir un développement urbain intégré. Cela implique une meilleure planification urbaine, des routes et des transports locaux améliorés, ainsi qu’un accès élargi à des infrastructures plus vertes et plus résilientes dans les quartiers mal desservis.
Des investissements privés accrus dans les secteurs non pétroliers
Pour diversifier l’économie et améliorer le climat d’investissement, la Banque mondiale, aux côtés d’IFC (la Société financière internationale) et de MIGA (l’Agence multilatérale de garantie des investissements), va promouvoir l’emploi bleu et vert dans des secteurs clés tels que la pêche, la foresterie, et l’écotourisme. Cela implique notamment l’appui renouvelé au projet hydroélectrique de Kinguele Aval et la mise à niveau du réseau ferré Transgabonais.