L’audience accordée récemment par le ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, a accordé à Jude NGWA EMANE, Directeur général de la Société équatoriale de mines (SEM), a été révélatrice de l’intérêt que le gouvernement accorde à cette société. Mais également de la vision qu’elle nourrit pour elle,
A la faveur de cette séance de travail, occasion a ainsi été donnée à M. NGWA EMANE d’égrener le chapelet de défis auxquelles sa structure est confrontée. Il s’agit entre autres, des questions administrative et financière, la nécessité de lever des fonds pour mettre à jour une carte minière nationale, l’affectation des dividendes, ainsi que le financement dans la recherche de carrières.
Non sans rappeler à son hôte, le rôle important de la SEM dans la stratégie de développement de l’Etat, le ministre Mays Mouissi lui a, en retour recommandé un certain nombre de réformes. A savoir : partager son plan stratégique, verser les dividendes au Trésor Public, faire des reporting aux ministres de tutelle (ministère de l’Economie et des Participations pour le volet financier et les Mines pour les aspects administratifs), mais également de travailler en étroite collaboration avec cette double tutelle administrative.
Une autre préoccupation a suscité une attention particulière a été le projet de mutation de cette société. En effet, le ministre Mays Mouissi a plaidé pour un changement de stratégie de l’entité afin de passer d’une société de gestion de participations à une société minière. Selon certains observateurs, il s’agit d’un nouveau rôle que la SEM va jouer dans le secteur, un peu à l’exemple de la Gabon Oil Company dans le secteur pétrolier.
Car, il faut le noter, la Société équatoriale des mines est une société publique gabonaise à gestion privée dont les missions, au nom et pour le compte de l’État gabonais, consistent de détenir et de gérer sa participation dans les sociétés minières. Ses états financiers contenus dans le dernier rapport ITIE (Initiative pour la transparence dans les industries extractives) indiquait une valeur des stocks d’or de l’ordre de 7 milliards FCFA (11,7 millions $) en 2021 contre 1,7 milliard FCFA en 2020, soit une variation de 311 %.