Devant la faiblesse d’une gestion optimale des finances publiques, le recours à l’endettement systématique a été l’option privilégiée pour financer le déficit budgétaire. Malgré ces emprunts, le Gabon reste en dessous du seuil de convergence de la CEMAC (70% du PIB) en 2023, soit 56.3%, ce qui constitue un avantage pour le financement du plan, malgré les conditions défavorables du marché régional qui s’est traduit par un faible taux de souscriptions des titres publics gabonais, en témoignent les dernières émissions.
Bien que le Gouvernement de transition se soit résolument engagé a honoré ses créanciers en effectuant un premier paiement de plus de 300 milliards de FCFA au titre des arriérés externes, le présent Plan nécessiterait la levée de fonds extérieurs sur les différents marchés financiers, toute chose qui pourrait avoir des conséquences sur la soutenabilité de la dette en l’absence d’une stratégie adéquate et adaptée.
En effet, au regard des prévisions macroéconomiques et budgétaires, les trois prochaines années s’avèrent peu favorables avec une croissance moyenne de 2.6% et des niveaux d’investissement prévisionnels en dessous de ceux prévus dans le PNDT. En outre, La mise en œuvre de la stratégie d’endettement à moyen et long terme se détermine par une pérennité de la viabilité des indicateurs.
Selon les prévisions de la Direction générale de la dette, le taux d’endettement, passe de 54,6% en 2022 à 41,4% en 2030, soit une baisse moyenne annuelle de 13,2 points de pourcentage. Le ratio du service de la dette rapportée aux recettes budgétaires pour sa part décroit de façon constante passant de 43,0% en 2022, à 56,8% en 2025 puis 47,0% en 2026. Ce dernier diminue continuellement, pour s’établir à 34,6% en 2027, puis, 36,3% en 2030.
Les hypothèses macro-économiques sur la période 2024-2026 font ressortir une croissance essentiellement par le secteur hors pétrole, en particulier celui des mines, du commerce, des industries de transformation et des services dans un contexte de diversification de l’économie nationale. Le prix du baril de pétrole gabonais se fixerait en moyenne à 73,0 dollars américains avec un taux de change moyen du dollar américain à 587.5 FCFA.
Entre 2024 et 2026, les recettes budgétaires s’élèveraient en moyenne de 21.1% du PIB et proviendraient majoritairement du secteur hors pétrole. Les dépenses primaires rapportées au PIB sur la période 2024-2026 se chiffreraient en moyenne à 17.9%. Les niveaux et les conditions d’emprunt, pour la période 2024-2026, s’élèveraient en moyenne de 2.4% du PIB de la période.
Bien que les indicateurs de viabilités s’améliorent, ils restent au-dessus des seuils stratégiques arrêtés par les autorités. Toutefois, la solvabilité et la liquidité du Gabon restent des critères clés dans l’estimation des risques que les partenaires peuvent évaluer dans le cadre d’un recours aux marchés financiers. Ainsi, le recours à l’emprunt devrait se faire dans le respect des niveaux soutenables (respect des critères de convergence).
Avec le Plan national de développement pour la transition