En dépit d’un certain nombre de pesanteurs exogènes, les nouvelles autorités gabonaises disposeront de quoi financer la transition en cours dans le pays. En effet, elles s’appuieront fortement sur les principaux secteurs d’exportation.
À en croire le rapport économique, social et financier annexé au projet de loi de finances 2024, le secteur pétrolier, minier, les industries du bois, l’agriculture et l’agro-industrie… enregistreraient toutes de très belles performances.
De manière détaillée, renseigne ce document, la production pétrolière nationale progresserait de 2,3% à 11 millions de tonnes métriques en 2024 contre 10,8 millions de tonnes en 2023. Une tendance qui s’expliquerait, entre autres, par des campagnes de développement et de forages. Les prix se situeraient à 72 dollars US le baril de brut gabonais et à 78,2 dollars US le baril de Brent.
Dans cette mouvance, le secteur des mines observerait lui aussi une tendance haussière. Pour l’année 2024, il est prévu un affermissement de la production nationale de manganèse à 10,075 millions de tonnes, du fait des bonnes performances de Bangombé et Okouma, ainsi que de l’accélération de la production dans les usines d’Okondja et Franceville.
Quant aux exportations, elles se situeraient autour de 9,269 millions de tonnes. Elles devraient bénéficier des effets attendus du plan de relance de l’économie chinoise impacteraient positivement les prix, sur le plan international.
Les industries du bois, autre secteur vecteur de croissance, amélioreraient leurs performances au cours de la période sous-revue. Ainsi, la production de bois débités frémirait de 1,3% à près de 1,351 million de mètres cubes contre 1,333 million de mètres cubes en 2023.
En outre, le renforcement du tissu industriel, le dynamisme des unités installées dans les zones économiques et l’approvisionnement régulier des usines en grumes expliqueraient cette évolution, malgré les difficultés des unités implantées dans les zones isolées.
Les autres secteurs, à l’instar de l’agriculture enregistrerait des performances notables en 2024, en lien avec les bons rendements attendus des plantations d’Olam Palm (huile de palme), la bonne orientation de la production des plantations d’Olam Rubber (caoutchouc naturel) et de SIAT (caoutchouc naturel). Ainsi, la production d’huile de palme brute est attendue à 182 410 tonnes contre 172 901 tonnes en 2023 (+5,5%).
Il en est de même de l’hévéaculture qui devrait afficher une production globale de caoutchouc en progression de 20% pour s’établir à 56 704 tonnes contre 47 378 tonnes en 2023.
Quant à la branche de l’agro-industrie, elle améliorerait également son activité en 2024. Cela, portée par les huiles et corps gras (+4,1%), la raffinerie de sucre (+2,5%), l’eau minérale et les boissons gazeuses et alcoolisées.