La 56e Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique se tiendra du 28 février, au mardi 5 mars 2024 à Victoria Falls au Zimbabwe.
Elle aura pour thème, « Financer la transition vers des économies vertes inclusives en Afrique : impératifs, possibilités et moyens d’action ». Selon les experts, ce thème évocateur charrie plusieurs enjeux. En effet, les pays africains ont absolument besoin de passer à une économie inclusive et verte pour renforcer leur résilience face aux changements climatiques et tirer le meilleur parti de leurs ressources naturelles, en vue de favoriser une industrialisation durable qui crée des emplois, éradique la pauvreté et contribue à une croissance économique soutenue et à un développement durable global.
Selon Claver Gatete, cette rencontre arrive à point nommé alors que le continent est confronté à de multiples crises. Car, bien que des progrès significatifs aient été accomplis dans certains domaines, l’Afrique a beaucoup de mal à passer à une économie verte et à réaliser les objectifs de développement durable. Cela tient à des problèmes systémiques, à des déficits de financement et à des difficultés dans différents domaines.
Pour le Secrétaire exécutif de la CEA, « l’objectif est de terminer la conférence avec une attention renforcée et un appel à l’action revigoré pour la mobilisation du financement du climat et du développement et la réforme de l’architecture financière mondiale. En outre, la conférence appellera à la mise en œuvre de l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine et à l’exploitation des technologies pour le développement de l’Afrique ».
Dans ce contexte, la cinquante-sixième session de la Commission a pour objet de déployer encore plus d’efforts et de dynamiser l’action pour mobiliser le financement vert et le financement du développement afin de permettre la transition du continent vers des économies vertes résilientes au climat et inclusives et de réaliser les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 : l’Afrique que nous voulons, de l’Union africaine.
À cet égard, les participants examineront des stratégies visant à tirer parti des investissements du secteur privé, à faciliter une mobilisation efficace des ressources intérieures, à garantir des pratiques d’endettement tolérable à utiliser des obligations vertes et à mettre en œuvre une approche de budgétisation durable.
Parmi les possibilités d’action figurent la réforme de l’architecture financière mondiale, la stimulation de la participation du secteur privé, l’exploration d’outils de financement novateurs, la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine et la promotion d’initiatives de coopération régionales et mondiales. L’action menée pour mettre en œuvre ces possibilités d’action permettra de débloquer des ressources considérables, de renforcer les cadres d’action et de favoriser la résilience climatique et le développement durable en Afrique.