Dans cette mouvance, l’inflation devrait ralentir à 4,9 % d’ici fin 2023. Cela reflète les effets dissuasifs du resserrement des politiques sur l’activité économique et de la baisse des prix alimentaires mondiaux, mais est quelque peu compensé par l’inflation liée à l’énergie due aux réformes des subventions aux carburants dans certains États membres.
Les risques qui pèsent sur les perspectives restent orientés à la baisse et comprennent : la baisse des prix des matières premières ; des conditions financières plus strictes ; une incertitude politique accrue ; de nouveaux dérapages budgétaires ; une inflation tenace ; instabilité financière; la lenteur des progrès en matière de réformes structurelles ; l’insécurité alimentaire; les conflits intérieurs et l’insécurité ; et les événements liés au climat.
À moyen terme, la croissance devrait s’accélérer progressivement pour atteindre environ 3,5 %, principalement grâce à un rebond du secteur non pétrolier, alors que les réformes structurelles visant à améliorer la gouvernance, le climat des affaires et l’accès au financement devraient porter leurs fruits.
Les États membres devraient entreprendre un assainissement budgétaire soutenu à moyen terme. La dette publique devrait baisser à environ 43 % du PIB d’ici 2028, contre environ 54 % du PIB en 2023. Après une amélioration en 2022, la balance courante devrait se détériorer à -1,9 % du PIB en 2023, et à environ -4 pour cent du PIB à moyen terme.
Les réserves brutes devraient atteindre environ 4,7 mois d’importations potentielles à moyen terme, soit légèrement en dessous des paramètres adéquats des services du FMI pour une union monétaire riche en ressources (5 mois).
Cela suppose des mesures énergiques pour resserrer les conditions de liquidité, un plus grand respect par les pays membres des réglementations en matière de change, une discipline budgétaire plus forte et une accélération des réformes structurelles.