Libreville, la capitale gabonaise va certainement donner un nouvel élan au processus d’intégration des paiements mobiles à travers le continent. A en croire la détermination et l’engagement qui animent le groupe de travail de l’Association des banques centrales africaines (ABCA), pour leur deuxième rencontre de travail qui se tient, ces 11 et 12 décembre 2023, dans la capitale gabonaise.
A la faveur de ce conclave, les participants vont plancher sur l’adoption du compte rendu de leurs précédents travaux tenus du 12 au 14 juillet 2023 à Yaoundé au Cameroun. Il sera également question de formuler des propositions concrètes sur la base des principes retenus, lors de cette même rencontre, avant de les soumettre à l’appréciation des gouverneurs de l’ABCA.
Cinq principaux centres d’intérêts guident ces travaux. Il s’agit de l’architecture ou alors, des mécanismes de l’intégration ; la gouvernance du système intégré ; l’indentification et la protection des consommateurs ; les règles opérationnelles et techniques et enfin, sur la sécurité et le cyber sécurité.
A l’ouverture des travaux, le Vice-gouverneur de la Banque des Etas de l’Afrique centrale (BEAC), vice-gouverneur Michel DZOMBALA est revenu sur les fondements de cette initiative non sans souligner son intérêt majeur et capital. « Cette préoccupation a été reprise par l’Union africaine dans le cadre de la création de l’initiative de la Zone de libre-échange continental africaine (Zlecaf) », a-t-il déclaré lors de son mot de circonstance.
Avant d’ajouter « qu’elle a conduit mise en place d’un groupe de travail pour réfléchir sur l’intégration des systèmes de paiement en Afrique, lors de la 41e réunion ordinaire du Conseil des gouverneurs de l’Association des banques centrales africaines, tenue le 9 août 2018 à Charm El Sheikh, en Egypte ».
Un intérêt majeur et capital
Occasion plus qu’idoine pour lui, de réitérer l’importance de ce projet intégrateur. « Son aboutissement constitue un pas audacieux, mais essentiel vers un écosystème de paiement intégré », a-t-il indiqué. Avant de souligner que sa matérialisation, « nécessitera une étroite collaboration entre toutes les banques centrales les institutions financières et non financières en tenant compte de toutes les parties prenantes dans la chaîne d’initiation de paiement pour que notre engagement pour une coopération étroite continue à guider nos actions pour les années à venir ».
Le coup de booste de Yaoundé
La première réunion de Yaoundé au Cameroun tenue du 12 au 14 juillet 2023 a permis de donner un coup de booste au processus. Au cours de cette rencontre, les participants « se sont attelés à bâtir un consensus sur les principes et orientations devant guider le choix des solutions en tenant compte des réalités de chaque pays et ou région du continent membre de l’ABCA ».
Elle a également permis de définir les grands principes de cette intégration. A la suite de ces travaux de Yaoundé, le présent conclave a pour objectif de formuler des propositions concrètes sur la base des principes retenus à Yaoundé. Lesquelles seront donc soumises à l’appréciation des gouverneurs de l’Association des banques centrales africaines au cours de ce rencontre de Libreville », renseigne-t-on.
Pour la bonne gouverne, l’idée d’une Association des banques centrales africaines a été évoquée pour la première fois le 25 mai 1963, à la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement qui s’était tenue à Addis-Abeba en Ethiopie, indique-t-on.
Fort de sa pertinence, les chefs d’Etat et de gouvernement avaient unanimement marqué leur accord pour la mise sur pied d’un Comité économique préparatoire pour l’étude d’une série de questions monétaires et financières, en collaboration avec les gouvernements et après consultation de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).