Sous l’égide du Groupe ARISE, une nouvelle impulsion est donnée dans le processus d’intégration en Afrique centrale. En effet, grâce à son appui, les produits du Complexe industriel des abattoirs du Logone (CIAL) sont désormais disponibles dans le marché gabonais, et partant des autres pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), mais également au-delà des frontières sous-régionales.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’avec cette montée en puissance, le Tchad commence à récolter les fruits de la promotion de sa la viande, made in Tchad, qui jusque-là, avait de la peine à être écoulée à l’international, indiquent des sources concordantes.
Une Opération judicieuse pour le Gabon
Pour le Gabon, l’opération s’avère également judicieuse. Car, le pays débourse près de 150 milliards de FCFA pour ses importations de viande et produits dérivés par an. Il s’impose ainsi comme le 3e pays africain consommateur de ces produits congelés, derrière le Bénin (28 %), le Congo (13 %). Et devant la République démocratique du Congo (10 %), la Guinée (6 %). Les pays fournisseurs sont principalement la France et d’autres pays européens tels que la Belgique, l’Italie, ainsi que le Brésil (volailles) et l’Afrique du Sud (viandes).
Un important potentiel au Tchad
Selon le directeur de partenariat du CIAL, Abdelrazic Hassane Arabi, « tous les produits issus de la viande sont complètement transformés rendant ainsi le processus d’industrialisation de la filière viande bétail au Tchad effectif. Le CIAL a une capacité de 20.000 tonnes, voire 40.000 par jour ».
Sur le livret des commandes, le Gabon est la première consommatrice de cette viande bio. Elle est également sollicitée par d’autres pays comme : l’Egypte, le Koweït, le Congo Brazzaville et le Cameroun à partir de Moundou dont le transport est assuré via Douala, selon les responsables du Groupe Arise et Laham Tchad, indique-t-on.
Ce projet, faut-il le rappeler, a été rendu possible, grâce à la mise en œuvre des zones industrielles avec le choix du CIAL de Moundou comme projet pilote. Il faut dire que sa matérialisation a eu lieu grâce à un contrat de financement de plus de 500 milliards FCFA paraphé entre l’Etat tchadien et le Groupe Arise au profit de la société « Laham Tchad », la société en charge de la mise en œuvre de ce vaste programme d’industrialisation de la filière bétail-viande.
Le capital du projet est réparti à hauteur de 35% pour l’Etat tchadien et 65% pour son partenaire Arise IIP. Selon les autorités tchadiennes, « L’industrialisation de cette filière permettra donc de mieux valoriser les différents paramètres qui contribuent à son épanouissement et d’augmenter de ce fait sa part de contribution dans les exportations du secteur de l’élevage ».
Il convient enfin de noter qu’Arise IIP qui accompagne le gouvernement dans ce projet est l’un des principaux développeurs et opérateurs d’infrastructures en Afrique. Le Groupe nourrit des ambitions de relever les défis des infrastructures pour accélérer le développement du continent.
Deuxième source de revenus du pays après le pétrole
L’arrivée du Groupe ARISE dans le secteur de l’élevage au Tchad semble une bonne augure pour l’économie tchadienne. Depuis des années, le pays s’échine à transformer son élevage, pilier de son économie. Disposant de l’un des cheptels les plus importants du continent – estimé à 110 millions de têtes –, premier exportateur de bétail de la sous-région, le Tchad fait désormais de ce secteur, un fleuron et un pilier de son économie.
Deuxième source de revenus du pays après le pétrole, il contribue à hauteur de 30 % au PIB, fait vivre près de 40 % de la population, et alimente toute la sous-région : le pays exporte en effet plus de 1 million de bovins et autant de petits ruminants par an, selon un rapport publié en février 2022 par la Banque mondiale. Mais les bêtes sont expédiées sur pied et non préparées, malgré la réputation de qualité de la viande liée à la pratique du pastoralisme (élevage extensif sur des pâturages). Une situation que le Tchad entend changer.