Du secteur minier au pétrolier, il n’ y a qu’un pas à franchir. C’est le carte professionnelle que vient de jouer Marcel Abeke, avec sa nomination à la tête du très stratégique ministère du Pétrole par le Premier ministre Raymond Ndong Sima. Cela, suite au décret du président de la Transition, chef de l’Etat, le général de Brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema, ce samedi 09 septembre 2023.
En effet, M. Abeke était cadre d’Eramet qui exploite, via sa filiale locale Comilog qui exploité le manganèse au Gabon, jusqu’en mars de l’année dernière. Date à laquelle, il a été nommé Haut-Commissaire au même titre que 12 dignitaires de la République par l’ex président de la République, Ali Bongo, avec pour missions d’évaluer et de mettre en œuvre l’action du gouvernement.
Très discret, M. Abeke jouit d’une riche et consistante expérience professionnelle. Selon le Club Médiapart, il est l’un des rares Gabonais ayant dirigé une grande entreprise mondialement connue, et y avoir laissé son empreinte indélébile.
En effet, Marcel Abeke a été Administrateur directeur général du groupe Comilog au Gabon, avant d’occuper le poste de Directeur exécutif, chargé du développement du groupe ERAMET en Afrique. En outre poursuit, le média, « l’homme est un bâtisseur. Ce, du fait qu’il incarne des valeurs telles que la créativité, l’ingéniosité, la persévérance, l’engagement et la détermination. C’est également une personne qui sait comment donner vie à ses idées en construisant des projets qui ont un impact positif sur le monde ».
C’est donc vraisemblablement tous ces atouts, dans le soucis de former une équipe gouvernementale technocrate et aguerries qui ont milité en sa faveur, pour s’adjuger les clés du département du pétrole dans ce gouvernement de transition,.
Car, faut-il le relever, jusqu’à preuve de contraire, le pétrole demeure le carburant de l’économie gabonaise malgré les efforts engagés pour diversifier l’économie. Le pays est en effet, le 8e producteur de pétrole d’Afrique avec une production de près de 200 000 barils. Ses revenus dépendent en grande partie des exportations de cette matière première qui constituent le premier poste d’exportation et la première source de devises du pays. En 2022 le secteur des hydrocarbures a représenté 38,5 % du PIB et 50% % des exportations.
En outre, la reprise économique qui s’est poursuivie en 2022 avec une croissance du PIB atteignant 2,7 %, après la récession de 2020 (-1,8%), a été fortement tributaire de l’effet de la hausse des prix de l’or noir.
Il convient enfin de relever que le secteur pétrolier gabonais est dans le collimateur du Fonds monétaire international (FMI). L’institution de Bretton de Woods, dans son programme en cours avec le Gabon, appelle à plus de transparence dans la gouvernance du domaine pétrolier, avec un suivi accru des entreprises publiques (GOC, SOGARA).