Nairobi, la capitale du Kenya accueille la Semaine africaine du climat 2023 (ACW) du 4 au 8 septembre 2023. Alors que le monde est aux prises avec les défis urgents posés par les changements climatiques, l’ACW va s’attaquer à cette crise pressante par le biais de la coopération et d’initiatives avant-gardistes visant à susciter un changement transformateur.
A Nairobi, l’ACW donnera également l’impulsion nécessaire pour obtenir des résultats positifs et percutants lors de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (la COP 28) aux Émirats arabes unis. La COP 28 marquera la conclusion du premier bilan mondial, une occasion d’évaluer de manière critique où en est le monde en matière d’action climatique et de tracer la voie à suivre grâce à une ambition et une action accrues pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C.
L’augmentation du financement de la lutte contre le changement climatique, le soutien à l’adaptation et l’opérationnalisation du fonds pour les pertes et dommages seront également des priorités essentielles aux Émirats arabes unis.
« Face aux profonds défis posés par les changements climatiques en Afrique, nous restons inébranlables dans notre engagement à faire face à cette menace existentielle pour l’ensemble de l’humanité, a déclaré le président kényan William Ruto. Avant d’ajouter que « L’abondance d’énergie éolienne et solaire en Afrique peut alimenter notre développement, en créant des emplois, en protégeant les économies locales et en accélérant l’industrialisation durable du continent. Mais pour que nous puissions ouvrir la voie à un avenir durable et prospère pour notre continent et pour le monde, il faut que nos pays en développement bénéficient de financements et de technologies. En nous réunissant à l’occasion du Sommet africain sur le climat et de la Semaine africaine du climat, nous entendons faire entendre une voix africaine unique et retentissante qui portera les résultats de ces événements cruciaux jusqu’à la COP 28 et au-delà ».
L’ACW offre une occasion opportune, avant la COP 28, pour les parties prenantes régionales d’échanger sur les obstacles surmontés et les opportunités réalisées dans différents pays, en montrant comment la croissance industrielle de l’Afrique peut être alignée sur les objectifs climatiques de l’Accord de Paris et stimuler le progrès économique tout en freinant les impacts sur l’environnement.
La Semaine africaine du climat doit être le lieu où nous accélérons l’action climatique à travers le continent africain et finançons une transition juste vers un avenir résilient au climat – une transition qui donne à l’Afrique les moyens de prendre en main son propre destin et de devenir un leader vert et une puissance économique, a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement.
Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement, a souligné : Les changements climatiques sont en train de remodeler les économies et d’avoir un impact sur les vies et les moyens de subsistance. La Semaine africaine du climat montrera les implications du changement climatique pour l’Afrique, mais aussi les solutions qui émergent de l’ensemble du continent. Une collaboration renforcée peut permettre de progresser en intégrant les considérations climatiques dans la planification de l’économie et du développement, en garantissant une croissance inclusive et durable grâce à des voies à faibles émissions.
Les possibilités de renforcer la coopération au-delà des frontières, des secteurs et des disciplines de l’Afrique sont nombreuses, mais une action climatique efficace nécessite un engagement actif de la part de tous les secteurs. Les gouvernements et les institutions multilatérales jouent un rôle central, mais la société civile, les universités, les communautés locales et le secteur privé sont également des contributeurs essentiels.
L’histoire climatique de l’Afrique concerne les solutions pour une croissance durable, l’innovation et les opportunités pour sortir les gens de la pauvreté, a déclaré Axel van Trotsenburg, directeur général Sénior de la Banque mondiale. L’énergie propre est la clé de cette histoire. Elle permet de relever les communautés mal desservies, d’alimenter les entreprises, les écoles et les hôpitaux, et de créer des emplois pour les jeunes Africains. Il reste beaucoup à faire pour que les financements affluent et pour aider les pays à sauter le pas vers des opportunités d’énergie propre et à faible émission de carbone. L’Afrique fait partie de la nouvelle économie climatique en action.
La Semaine africaine du climat amplifiera les voix des Parties du continent africain, en portant leur voix collective à la table des négociations de la COP 28 et en poussant à des résultats positifs qui conduisent à des changements significatifs à la fois à l’échelle régionale et mondiale.
L’ACW est la première des quatre Semaines régionales du climat qui se tiendront en 2023. Ces événements offrent une plateforme aux gouvernements, aux entreprises, aux praticiens et à la société civile pour présenter des projets, des politiques et des pratiques en cours qui entraînent déjà des changements positifs, inspirant ainsi d’autres personnes à faire de même.