Le bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) fait de la préservation de la paix et la consolidation de la cohésion sociale, son crédo. L’institution est à cet effet engagée dans plusieurs initiatives concourant à cet idéal.
Dans ce cadre, il est partenaire à l’organisation, avec la Haute autorité de la communication (HAC) et la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), d’un séminaire de renforcement des capacités des journalistes sur « les fondamentaux d’un écosystème médiatique libre et régulé en période électorale ».
Lors de la cérémonie d’ouverture dudit séminaire, ce 03 août 2023 à Lambaréné, ville située à près de 240 km de la capital Libreville, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale et chef de l’UNOCA, Abdou Abarry a réitéré ces idéaux de paix sermonnés par son institution. Trois points majeurs ont été développés lors de son allocution de circonstance. Il s’agit notamment d’observer les principes d’équilibre, d’équité et d’égalité, pour un processus crédible, transparent, participatif et sincère et enfin, la nécessité de garantir l’intégrité physique et intellectuelle des journalistes.
Evidemment, Abdou Abarry s’est réjoui de ce que les experts mobilisés pour la circonstance rappelleront les devoirs des hommes et femmes de médias en la matière, notamment ceux consignés dans la Charte d’éthique et de déontologie du journaliste ainsi que dans le Code de la communication. Cela, afin qu’ils puissent exercer de manière intègre leur profession.
« Vous êtes […] invités à faire preuve de neutralité et d’impartialité dans la couverture des informations afin de permettre à chaque citoyenne et à chaque citoyen d’accéder à une source fiable », a indiqué le chef de l’UNOCA. « En le faisant, vous aidez aussi les électeurs et les électrices à bien comprendre les projets de société et l’offre politique des candidats de façon à se forger librement leur opinion en vue d’opérer leur choix en toute connaissance de cause », a-t-il ajouté.
Avant de saisir cette occasion pour réitérer sa détermination à œuvrer pour des « élections inclusives et pacifiques au Gabon », conformément au mandat de l’UNOCA. Mais également de réaffirmer sa disponibilité à offrir les bons offices du Secrétaire général des Nations Unies pour en garantir le succès. « J’appelle à des élections dont les résultats reflèteront le ou les choix librement exprimés par le peuple au bout d’un processus crédible, transparent, participatif et sincère », a-t-il déclaré.
Abdou Abarry n’a pas manqué de souligner que le concours des journalistes sera « précieux car il en va de la stabilité et du développement durable du Gabon, qui est et doit demeurer un pays où règne la paix et la quiétude sociale ». A ce sujet, il a insisté sur leur rôle capital dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale avant, pendant et après les élections. « Je compte sur chacune et chacun d’entre vous pour jouer ce rôle avec abnégation, en ayant à l’esprit l’intérêt général de vos lecteurs, auditeurs et téléspectateurs », a plaidé M. Abarry, en les encourageant par ailleurs, à faire bon usage de la liberté d’expression dont ils jouissent.
Le chef de l’UNOCA s’est également réjoui de la forte participation des associations professionnelles de journalistes à cette rencontre qui offre l’opportunité de densifier les discussions sur les enjeux de l’autorégulation. Car, selon lui, les chartes de bonne conduite des médias et des journalistes en période électorale font partie de cette dynamique.
Il a également invité les participants à réfléchir à un tel outil, dont l’utilité avait déjà été évoquée dans le cadre de la présidentielle de 2016 au Gabon et dans d’autres pays d’Afrique centrale où, l’UNOCA avait contribué à la formation des professionnels de l’information.
Autrement dit, ce séminaire de renforcement de capacités vient à point nommé selon lui. Parce que « en amont de la présidentielle, des législatives et des locales du 26 août, pour « contribuer à la prévention et à la lutte contre la possible montée des discours de haine et la stigmatisation de certains candidats, mais aussi, la forte exposition du public à la mésinformation, à la désinformation et à la mal information ».
M. Abarry, a enfin dit toute sa conviction que ce séminaire permettra à la cinquantaine de participants venus des neuf provinces du Gabon « d’échanger sur les voies et moyens d’éviter ces fléaux qui mettent à mal la démocratie ainsi que le vivre-ensemble dans la plupart de nos sociétés, en période électorale ».