Au Gabon, la lutte contre la vie chère s’apparente à la traque d’un serpent de mer : difficile d’en venir à bout. Ce combat est d’autant plus ardu ces derniers temps, en raison des effets collatéraux de la guerre en Ukraine. Selon les dernières données du ministère de l’Economie, le taux d’inflation est passé de 2,4% à fin mars 2022 à 4,8% à fin mars 2023, bien au dessus de la norme communautaire qui est de 3%. Au niveau sous-régional justement, au cours du premier trimestre 2023, l’inflation s’est hissée à 6,5 % en moyenne annuelle et 7,2 % en glissement annuel, contre respectivement 2,1 % et 4,0 % un an plus tôt.
Malgré tout, les autorités gabonaises ne baissent pas la garde. En effet, le 6 juillet dernier, le ministre d’Etat en charge de la Lutte contre la vie chère, René Ndemezo’Obiang, ses collègues de l’Économie et de la Relance, Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou et des Transports, Roger Bibaye Itandas, ont procédé à la signature d’un nouveau protocole d’accord pour une application optimale de la nouvelle mercuriale de prix plafond aux stades gros, demi-gros et détails.
Selon les termes de cette nouvelle mercuriale, elle compte 67 produits (contre 48 inscrits dans l’ancienne mercuriale du 15 septembre 2022). Elle apporte également une gamme de produits beaucoup plus élargie, notamment dans les catégories de la viande, la volaille, le poisson et le riz.
La nouvelle mercuriale fait suite aux assises sur la vie chère. Elle est une réponse apportée aux préoccupations des populations notamment le soutien durable de du pouvoir d’achat des ménages gabonais, notamment celui des couches les plus vulnérables.
Toutefois, en raison de l’implémentation des nouveaux prix dans les systèmes d’information des Opérateurs économiques et de la mise en place des grilles provinciales par les Comités provinciaux des prix sous la supervision des gouverneurs, la nouvelle mercuriale entrera en vigueur deux semaines à compter de la date de signature de ce protocole d’accord avec les opérateurs économiques.